L’année 2023 a été caractérisée par une baisse significative du pouvoir d’achat immobilier dans plusieurs villes, entraînant une réduction notable de la surface accessible pour les acquéreurs. Une étude réalisée par nos experts dévoile les causes et les implications de ce phénomène. Cette analyse se concentre sur les localités les plus affectées et anticipe les perspectives du marché immobilier. Les taux élevés érodent les capacités d’emprunt ImportantLa forte hausse des taux de crédits à l’habitat en 2023, passés de 1 % en 2022 à plus de 4 %, est la principale cause de la diminution notable du pouvoir d’achat immobilier. À un taux de 4,2 %, la capacité d’emprunt sur 20 ans est désormais limitée à 162 000 euros, soit un recul de 55 000 euros par rapport à un taux de 1 %. En quelques mois, le budget des ménages a subi une baisse de 25 %, sans tenir compte de l’apport personnel. Cette tendance est plus prononcée dans les villes où les prix résistent ou augmentent, selon nos observations. À Toulon et Nîmes, les acheteurs ont perdu jusqu’à 20 mètres carrés de pouvoir d’achat immobilier, Maël Bernier Constate Maël Bernier, notre directrice de la communication et porte-parole. Ainsi, un primo-accédant toulonnais empruntant sur 20 ans avec une mensualité de 1 000 euros ne peut désormais s’offrir que 48 mètres carrés, contre près de 69 mètres carrés un an auparavant. Cette perte marquée du pouvoir d’achat touche également d’autres grandes agglomérations françaises telles que Montpellier, Reims, Grenoble et Dijon. Impact différencié sur les métropoles ImportantDans les métropoles telles que Paris ou Lyon, la décroissance des prix des biens en 2023 n’a pas eu d’impact sur le pouvoir d’achat immobilier. Un exemple frappant : un remboursement mensuel de 1.000 euros ne donne accès qu’à un petit studio parisien de 17 m², et à Lyon, d’un deux-pièces de 34 m². Bien que cette réduction des prix soit positive, la surface financée demeure nettement inférieure à celle des villes moyennes, même dans celles où la surface habitable est plus restreinte. Le pouvoir d’achat connaît une diminution modérée à Angers (-1 m²), Lille et Nantes (-2 m²), et varie entre 3 et 7 m² en moins sur un an dans d’autres communes. La moyenne d’achat dans les 20 villes principales recule de 12 %, passant de 58 à 51 m2. En comparaison avec les années précédentes, la surface achetable était de 72 m² en moyenne en 2020 et 2021, et même de 78 m² en 2019 avant la pandémie de Covid-19. Cependant, selon de nombreux experts, La baisse des taux amorcée récemment, conjuguée à la stabilisation de l’inflation et la réduction des taux d’OAT, devrait ouvrir la voie à des conditions de financement plus favorables pour les futurs acquéreurs. À retenir En 2023, la chute significative du pouvoir d’achat immobilier a impacté diverses villes, réduisant la surface accessible aux acquéreurs. L’envolée des taux de crédits logement, passant de 1 % à plus de 4 %, a joué un rôle prépondérant. À Toulon et Nîmes, les candidats à l'accession à la propriété ont perdu jusqu’à 20 m² de pouvoir d’achat. Cette tendance est plus marquée dans des villes résilientes aux prix, comme Paris et Lyon. Une légère baisse de la capacité d’achat est également notée à Angers, Lille, Nantes, et d’autres localités. La moyenne d’achat dans les 20 principales villes a diminué de 12 %. Toutefois, la récente décrue des taux et la stabilisation économique offrent des perspectives encourageantes pour les futurs acquéreurs.