Après deux années de forte hausse, atteignant un pic à 4,5 % en décembre 2023, le taux d’intérêt moyen des crédits à l’habitat sur 20 ans est tombé à 3,23 % en fin 2024. Ce mouvement de reflux a permis une nette amélioration de la capacité d’emprunt des candidats à l’achat d’un logement. Pour 2025, de nouvelles baisses sont attendues, à moins d’un impact inattendu de la dégradation de la note de crédit des banques françaises par l’agence Moody’s. Une concurrence accrue portée par un recul de 1 point sur un an Le recul significatif des taux immobiliers observé sur un an résulte d’une combinaison de facteurs. D’une part, le crédit immobilier reste un produit d’appel pour les banques. D’ailleurs, pour capter les profils qui les intéressent, notamment les primo-accédants, ces dernières n’hésitent pas à proposer des conditions encore plus attractives. D’autre part, la Banque centrale européenne (BCE) a révisé ses taux à la baisse, avec un objectif à 2 %, en dessous du niveau de l’inflation annuelle, estimée à 2,3 % pour l’Europe. Or, les établissements prêteurs se basent sur les taux de l’institution pour définir leurs propres barèmes. Important Avec ces conditions plus favorables, les banques disposent d’une marge de manœuvre accrue pour donner une suite positive à un plus grand nombre de dossiers. La concurrence soutenue sur le marché profite ainsi aux emprunteurs. De nouvelles baisses probables des taux en 2025 Selon les experts, La politique commerciale attractive des banques devrait se maintenir en 2025. Ils anticipent en effet en effet une poursuite de la baisse des taux de la BCE, qui va contribuer à préserver leur niveau de marge. Pour les courtiers, Les conditions sont réunies pour qu’elles puissent accorder davantage de prêts, et appliquer des décotes supplémentaires. Ils tablent sur une moyenne à 3 % pour les contrats sur 20 ans d’ici fin mars 2025 . Maël Bernier, notre porte-parole, rejoint cette position. Elle estime que La nécessité de doper la production de crédit immobilier va encourager les banques à faire des efforts pour capter la clientèle qui les intéresse. Maël Bernier Important Elle s’attend ainsi à voir plus de dossiers accordés à des taux inférieurs à 3 % sur 20 ans au cours des prochaines semaines, contre 3,30 % ou 3,40 % à l’heure actuelle selon les enseignes et les profils d’emprunteurs. Elle ajoute que D’ici février ou mars, la moyenne devrait se stabiliser 3 %. Maël Bernier Il reste qu’en raison des prévisions d’aggravation du déficit budgétaire et de la dette publique de la France à court terme, la note de crédit des banques tricolores par l’agence Moody’s a été dégradée. Le risque est une hausse des taux d’intérêt imposés par les investisseurs sur les nouvelles obligations émises par les banques françaises, augmentant leur coût de refinancement . À retenir Les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont connu une baisse significative en 2024. Cette baisse est due à la concurrence entre les banques pour attirer de nouveaux clients, et à la politique monétaire accommodante de la BCE. Les experts du secteur prévoient une poursuite de cette tendance à la baisse en 2025, avec des taux moyens qui pourraient atteindre 3 % pour les crédits sur 20 ans. Cependant, la dégradation de la note de crédit des banques françaises par Moody’s pourrait freiner cette baisse.