Immobilier : pourquoi le « choc » promis n’est pas au rendez-vous 

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 22 décembre 2025 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 22 décembre 2025 13:30 par la Rédaction Meilleurtaux

Les propriétaires restent sur leur faim face aux mesures annoncées par le gouvernement pour soutenir l’investissement immobilier en 2026. En plus d’être peu incitatifs, les avantages fiscaux se concentrent uniquement sur les biens neufs ou anciens nécessitant de lourds travaux. Pensée pour encourager la rénovation et la construction, la réforme se révèle restrictive et complexe.

De fortes pressions sur le marché du logement

L’année écoulée a été marquée par une contraction des offres locatives et une intensification de la concurrence. La fin de certains mécanismes de défiscalisation a réduit l’attrait des acquisitions neuves, tandis que des normes énergétiques renforcées généraient des coûts additionnels pour les propriétaires. En parallèle, les restrictions sur les loyers et la concurrence des locations temporaires avaient accentué la tension sur le parc privé.

Devant ce constat, les investisseurs espéraient des annonces « choc » suffisamment efficaces pour relancer la construction et la rénovation.

ImportantCertes, les nouvelles mesures adoptées sont intéressantes sur le papier. Néanmoins, elles concernent un nombre restreint de situations et ne permettent pas de résoudre les déséquilibres structurels du marché.

Des taux variables selon l’ancienneté du bâti

Le nouveau dispositif s’articule autour d’une déduction progressive du coût d’acquisition afin de diminuer l’assiette imposable. Pour les logements concernés, jusqu’à quatre cinquièmes du montant investi dans l’achat et les travaux peuvent être étalés sur plusieurs années, tandis que la part liée au terrain est exclue du calcul. Les taux varient selon la catégorie et l’ancienneté du bâti, avec des plafonds annuels stricts pour limiter les économies fiscales excessives.

Une mesure particulière vise les contribuables aux revenus modestes tirés des habitations louées non meublées. Le taux d’abattement pour ces revenus a été renforcé pour réduire l’imposition directe et rééquilibrer le traitement entre logements vides et meublés. Toutefois, ces dispositions ne concernent que les acquisitions réalisées à partir de 2026 et excluent les biens existants ainsi que les locations meublées.

Les répercussions et perspectives pour les propriétaires

Les experts soulignent que l’ensemble des dispositions procure un soulagement partiel, mais ne crée pas un cadre uniforme pour tous les investisseurs. Les revenus issus de locations meublées restent soumis à des règles plus contraignantes, et les plafonds de déduction annuels freinent l’effet sur les revenus nets.

Par ailleurs, les dispositifs de report de déficit et de réduction progressive pour les activités professionnelles apportent un accompagnement prudent, sans réellement revitaliser le marché.

En définitive, la performance d’un investissement locatif dépend d’une planification complète, intégrant l’évaluation des rénovations, la gestion des loyers et le respect des obligations fiscales.