Certes, la loi sur la délégation d’assurance est entérinée, mais sa mise en application reste fastidieuse, notamment à cause de la mauvaise volonté des banques prêteuses. Peu enclins à renoncer aux revenus de ce marché juteux, certains établissements se livrent à des pratiques déloyales et abusives pour empêcher la résiliation du contrat. Un rapport qui fait l’effet d’une bombe Conscient des énormes difficultés rencontrées par les emprunteurs dans la procédure de changement d’assurance, un professionnel du secteur s’est penché sur les principaux freins auxquels ils sont confrontés. Son constat accable bon nombre d’établissements bancaires qui se rendent coupables de stratagèmes déloyaux pour empêcher la délégation d’assurance emprunteur. ImportantDans son rapport, le spécialiste n’hésite pas à citer des noms. Parmi les mauvaises élèves, la Société Générale est, entre autres, accusée de ne pas respecter les délais légaux pour donner suite aux demandes de résiliation de contrat. Seulement 18 % des demandes reçoivent une réponse dans le délai imparti. Et encore, les réponses sont souvent vagues et incomplètes. Les banques Crédit Mutuel et CIC présentent un taux de réponse à peine plus élevé, à savoir 23 %. Le fait que les établissements ne fournissent pas une réponse conforme a pour effet de rallonger la procédure de résiliation du contrat, ce qui profite à la banque puisqu’elle continue à encaisser les cotisations tant que le contrat n’est pas rompu. Même les banques qui font figure de « meilleurs élèves », comme le Crédit Agricole ou la Banque Postale, accusent des retards de réponse sur 25 % des demandes qu’elles reçoivent. Une campagne d’information volontairement défaillante Ce rapport fait également état d’un faible taux de résiliation de contrat d’assurance au sein d’établissements tels que la Société Générale (encore elle) ou la Caisse d’Épargne. La filiale de la Macif précise que Cette donnée ne témoigne, en aucun cas, de la satisfaction des emprunteurs. Selon elle, Ceci relève surtout de l’incompétence des conseillers au sein de ces établissements, lesquels fournissent des informations erronées à leurs clients au moment où ces derniers demandent, par exemple, une analyse de l’équivalence de garantie.