La remontée des taux de crédits immobiliers observée pendant le confinement semble n’être déjà plus qu’un souvenir. En effet, au mois de juillet, la plupart des établissements bancaires ont fait baisser leurs barèmes de 0,10 à 0,20 point selon les profils, voire 0,30 point pour les meilleurs dossiers. Des décotes comprises entre 0,10 et 0,30 point sur les taux de base Depuis le début de l’été, les taux des prêts à l’habitat ont cessé de grimper. La Banque Centrale Européenne (BCE) encourage les banques à ouvrir le robinet du crédit afin de relancer le marché immobilier, affecté par les huit semaines d’arrêt forcé. Les emprunteurs peuvent donc à nouveau décrocher des taux très compétitifs. D’après les professionnels du secteur, Ces conditions devraient être maintenues pour le reste de l’année, les banques ayant besoin de conquérir de nouveaux clients pour espérer atteindre leurs objectifs malgré le retard. Elles se montrent particulièrement généreuses envers certains clients, avec des décotes pouvant aller jusqu’à 0,30 point sur le taux de base. Sont notamment concernés les emprunteurs disposant de revenus annuels dépassant 100 000 euros ou fournissant un apport supérieur à 10 % du coût total de l’opération. Ceux qui investissent en région parisienne, ainsi que les futurs propriétaires exerçant une activité libérale dans les domaines juridiques et de la santé. Resserrement des conditions d’accès alors que les seuils de l’usure remontent Important Il reste que les critères d’octroi de crédit se sont durcis du fait de l’application des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Non seulement les banques ne peuvent plus accorder de prêts de plus de 25 ans, mais elles doivent respecter le plafond d’endettement à 33 %. De fait, la plupart des primo-accédants jeunes et/ou modestes ne disposant pas d’un apport suffisant, ainsi que les personnes ne percevant pas de revenus réguliers ou n’ayant pas de situation professionnelle stable, sont exclus du marché. Important Pourtant, les seuils de l’usure pour les financements sur 20 ans ou plus à taux fixe ont enfin augmenté en juillet. Cela signifie que même avec des taux plus élevés et en ajoutant les frais annexes comme le coût de l’assurance de prêt immobilier, le risque que le TAEG excède le plafond légal diminue. Les autres ont toujours de bonnes chances de décrocher un emprunt à un taux compétitif. Ils doivent néanmoins s’attendre à des délais de traitement allongés, à 45 jours au minimum. Pour éviter de passer à côté du logement de ses rêves, il est conseillé de négocier avec le vendeur une extension d’au moins 15 jours pour les conditions suspensives.