À la plus grande stupeur des observateurs, le marché de l’immobilier s’est vite remis en marche. Dès la levée du confinement, les Français se sont rués en masse vers les agences pour lancer leur projet immobilier. Mais là encore, les analystes ont préféré tempéré, parlant d’un effet de rattrapage qui retombera vite. Sauf que l’engouement est toujours aussi grand, deux mois après. La dynamique est maintenue Selon toutes vraisemblances, la fièvre acheteuse des Français après la période trouble du confinement n’aura donc pas été passagère. La Bourse de l’immobilier, un réseau qui regroupe plus de 450 agences à travers toute la France, souligne le fait que Même au mois de juillet, la demande est toujours aussi forte. Le mois de juin a même été historique en ce qui concerne le nombre de transactions conclues. Le score réalisé en juin est de 28 % supérieur à celui de l’année dernière à la même époque, alors que 2019 est considérée comme une année particulièrement faste pour l’immobilier. Il s’est vendu en tout 1 450 biens sur l’ensemble du territoire. Concernant les types de biens les plus recherchés, les maisons avec jardin, comme évoqué pendant le confinement, sont les plus prisées. Mais cela ne signifie pas, pour autant, que les appartements sont boudés. Tant que les ménages trouvent une nouvelle résidence plus spacieuse que leur ancien logement, ils sont preneurs. À Bordeaux, la hausse des prix continue Preuve que le marché se porte bien, même s’il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les acheteurs, les prix poursuivent leur envolée. ImportantÀ Bordeaux, une hausse de l’ordre de +5 % à +6 % a été constatée dans le centre-ville et ses alentours. Des secteurs plus prisés comme le bassin d’Arcachon enregistre même des progressions à deux chiffres (de l’ordre de +12 % à +13 %). Pour autant, les acheteurs sont au rendez-vous et les biens ne restent jamais bien longtemps sur le marché. Les acheteurs sont pressés Les professionnels de l’immobilier s’étonnent également de la promptitude, dont font preuve les acheteurs. Sans doute par crainte de passer à côté d’une opportunité, les aspirants à la propriété font rapidement une offre et entame les négociations. L’autre raison qui pousse les acquéreurs à accélérer le processus est peut-être aussi la crainte d’un durcissement des conditions d’emprunt. Avec les recommandations du HCSF et la menace d’une remontée du taux immobilier ainsi que de l’assurance de prêt, ils pourraient vite se retrouver exclus du marché. D’où leur empressement.