Les dispositifs d’aide après la crise sanitaire liée à la Covid-19, que ce soit à destination des entreprises ou des particuliers, continuent d’être mis en place par le gouvernement. Le dernier en date vise essentiellement les ménages qui ont été impactés financièrement par les effets de la pandémie et ressentent de réelles difficultés dans le paiement de leurs frais de logement (loyers ou mensualités). L’arrêt du travail impacte fortement le budget logement des ménages Le déconfinement est en vigueur depuis le 11 mai, mais la vie des ménages français est pour l’instant loin d’avoir retrouvé son cours normal. Les pertes de revenus occasionnées par la période de claustration ont fait des dégâts considérables sur la situation financière des ménages les plus modestes. À cela s’ajoutent les incertitudes liées à l’emploi : les salariés mis à l’arrêt forcé et sujets au chômage partiel retrouveront-ils leur travail ? Rien n’est moins sûr. Le paiement du loyer ou encore le remboursement du prêt devient forcément et rapidement problématique. Pendant le confinement, certains ménages qui détenaient un crédit ont eu le bon réflexe de renégocier leur assurance de prêt immobilier. L’opération permet de dégager un peu de liquidités, mais s’avère bien insuffisante pour satisfaire les besoins vitaux et assurer le remboursement ponctuel d’un prêt. Les locataires se retrouvent également dans le même désarroi. Certains ont pu bénéficier d’un report de paiement, mais ils n’en sont, en aucun cas, dispensés. 100 millions d’euros de budget Important La nouvelle aide s’adresse aux salariés et aux demandeurs d’emploi, dont le revenu mensuel n’excède pas 1,5 fois le SMIC et a baissé de -15 % ou plus. Il s’agit d’une somme de 150 euros mensuels qu’un ménage recevra pendant deux mois. À noter que l’aide concerne le foyer, un couple n’aura donc pas droit à une double ration. Pour la mise en place de ce dispositif, le gouvernement français a débloqué un budget total de 100 millions d’euros. La somme peut paraître dérisoire comparée au budget consacré à la relance des entreprises, à savoir près de 8 milliards d’euros, mais les besoins ne sont évidemment pas les mêmes. Et il faut préciser que la somme reçue par les ménages doit être consacrée intégralement à payer le logement, qu’il s’agisse d’un remboursement de prêt, de la location d’une maison individuelle ou du paiement du loyer dans un logement collectif. Même s’ils n’ont pas cessé leur activité pendant le confinement, le personnel soignant peut également prétendre à cette aide, dès lors que ces professionnels ont été contraints de prendre un autre logement au plus fort de la crise. C’est le cas par exemple de certains aides-soignants qui se sont vu interdire l’accès de leur domicile par des colocataires inquiets d’une éventuelle contamination.