La crise sanitaire a bouleversé presque tous les secteurs d’activités, mais il faut dire que celui de l’assurance emprunteur se porte assez bien. Le marché a affiché un certain dynamisme malgré l’arrêt des activités immobilières pendant le confinement. Quoi qu’il en soit, la pandémie va apporter des changements dans l’élaboration des offres d’assurance de prêt dans le futur. Une éventuelle hausse du coût de l’assurance emprunteur Différents risques en lien avec le coronavirus vont être pris en compte par les assureurs dans l’avenir, un élément qui pourrait entraîner une augmentation des tarifs pour certains profils d’emprunteurs. Important Le coût global de l’assurance d’emprunt immobilier pourrait s'alourdir du fait de la croissance des risques de perte d’emploi et d’incapacité de travail. À ceci s’ajoutent les risques de santé liés au coronavirus, lesquels concernent notamment les profils jugés à risques par les assureurs : les séniors, les personnes obèses, les asthmatiques, les diabétiques, etc. Ces derniers seront ainsi contraints de payer davantage de surprimes afin d’éviter les exclusions de garantie. Les personnes qui se sont remises du coronavirus et celles qui, pour des raisons professionnelles, se déplacent dans des pays gravement touchés par la pandémie pourraient également s’ajouter à la liste des profils à risques. La forte augmentation des primes d’assurance pour ces catégories d’emprunteur minimise leur chance d’accéder au financement de leurs projets immobiliers. D’autant plus que les modalités de calcul du taux d’usure n’ont pas encore fait l’objet d’une modification. Quid de la garantie perte d’emploi ? Si l’assurance de prêt couvre le décès et l’incapacité totale de travail occasionnés par le coronavirus, la garantie perte d’emploi n’inclut pas le chômage partiel. Important Bien que cette garantie n’intéresse qu’un petit nombre d’emprunteurs immobiliers (1 %) avant l’avènement de la crise, la situation a évolué à la sortie du confinement. De plus en plus d’emprunteurs veulent inclure cette couverture dans leurs contrats d’assurance. Un état de fait qui pourrait contribuer davantage à augmenter les prix, car les assureurs pourraient être tentés de revoir les conditions d’indemnisation des dommages liés à la perte d’emploi. D’autre part, les banques feront tout leur possible pour garder la mainmise sur l’assurance de prêt, entravant ainsi la liberté des emprunteurs dans le choix de l’offre la plus avantageuse.