Les milléniaux restent optimistes quant à l’accession à la propriété malgré le climat d’incertitude actuel. Selon une étude commandée par ING, 46 % des jeunes Australiens pensent que la crise COVID-19 a rendu la propriété plus abordable. Un tiers des sondés prévoit d’acheter un bien dans les deux prochaines années. Les milléniaux australiens maintiennent leur projet immobilier Important Les milléniaux australiens sont peu disposés à laisser la pandémie empêcher la concrétisation de leur projet immobilier. 77 % des personnes interrogées estiment que la propriété d’un logement est un objectif important. 75 % aspirent à vivre dans leur propre maison, et 32 % pensent franchir le pas dans les deux prochaines années. Des taux d’intérêt record (moins de 2 % hors frais divers et coût de l’assurance de prêt immobilier), des prix plus abordables et de nouveaux programmes gouvernementaux devraient les y aider. ING révèle que ces futurs acquéreurs, toutes générations confondues, sont principalement motivés par la fatigue de la location (45 %), un désir de stabilité et de sécurité (22 %) et la « pérennité » (19 %). En vue de cet investissement, ils sont prêts à faire des compromis sur d’autres postes de dépenses. 51 % des répondants, dont 59 % de la génération Y affirment avoir sacrifié une partie de leur budget voyage. En outre, nombreux sont ceux qui vont continuer à réduire leur train de vie après la pandémie, notamment en réduisant les achats personnels (40 % dans l’ensemble et 48 % des milléniaux) et les sorties au restaurant (37 % et 42 % des milléniaux). 69 % du panel déclare avoir été contraints de mieux gérer leurs finances dans le contexte de crise et 42 % auraient économisé davantage durant le confinement. Une conjoncture jugée peu opportune pour l’achat, selon certains experts Si les milléniaux sont enthousiastes, les experts soulèvent plusieurs obstacles. À cause d’une perte partielle ou totale de revenus, de nombreux ménages ont eu du mal à payer leurs charges courantes et à rembourser leurs crédits. De plus, le moratoire de six mois sur les prêts hypothécaires va prendre fin, entraînant une dégradation de la situation financière de ces familles. Les données publiées en juin par Digital Finance Analytics montrent que plus de 1,4 million de détenteurs de crédits hypothécaires étaient en difficulté, et le cabinet d’études s’attend à une explosion des défauts de paiement après l’arrêt des mesures de soutien du gouvernement et de l’expiration de la période de suspension du règlement des mensualités. Ce n’est pas seulement la capacité de remboursement des emprunteurs qui inquiète les experts, mais également l’évolution des prix du marché après la crise et la récession qu’elle a provoquées. Pour eux, Les perspectives à plus long terme concernant la propriété restent très incertaines. D’après le dernier indice CoreLogic Home Value, La valeur des logements a baissé de 0,70 % en juin, après -4 % en mai. Plusieurs professionnels jugent le moment « peu opportun » pour un achat. D’une part, ils anticipent un repli plus marqué des prix en cas de deuxième vague. D’autre part, le risque de hausse du chômage est toujours bien présent. Selon le Bureau australien des statistiques, Le taux de chômage officiel est passé de 5,1 % à 7,1 % à cause du COVID-19 Et les économistes d’ANZ tablent sur un pic à 7,5 % au quatrième trimestre 2020.