La crise semble ne pas trop perturber le marché immobilier : deux mois après le déconfinement, le nombre de transactions ne cesse de progresser et les prix n’ont enregistré aucune baisse. Les experts des MeilleursAgents ont souligné qu’il ne s’agit pas tout simplement d’un effet de rattrapage, mais d’un indice révélant un regain de confiance dans le futur. Toutefois, le dynamisme actuel du marché immobilier pourrait faiblir dès l’automne. L’augmentation du taux de chômage et le durcissement des conditions de prêt immobilier vont sûrement impacter négativement le pouvoir d’achat des acquéreurs potentiels. La demande pourrait ainsi fléchir à partir du dernier trimestre 2020. Accès difficile au financement immobilier L’impact de la crise sanitaire sur l’économie sera ressenti plus durement lorsque les mesures de soutien mises en place pendant le confinement seront resserrées. Important La Banque de France anticipe une forte augmentation du chômage en France à partir de l’automne prochain et le taux pourrait s’élever à 11,5 % à la fin du premier semestre 2021. Et comme la limitation des risques se trouve actuellement au cœur des stratégies des établissements de crédit, l’accès au financement devient difficile pour les emprunteurs ne disposant pas de revenus confortables et d’apport personnel. D’autre part, certains profils présentant certains risques de santé et professionnels voient leurs demandes refusées par les banques du fait du dépassement du taux de l’usure. En effet, le coût élevé de l’assurance d’emprunt immobilier fait monter sensiblement le TAEG. Ainsi, la baisse des taux d’intérêt constatée au cours du mois de juin 2020 ne profite pas à tout le monde. Les primo-accédants, les séniors, les personnes présentant un risque aggravé de santé et les professionnels exerçant des métiers à risques auront encore des difficultés à obtenir un prêt immobilier. Ceux-ci peuvent néanmoins optimiser leur chance en optant pour une délégation d’assurance. Un repli de la demande dans les prochains mois ? Les professionnels du secteur s’attendent à un fléchissement de la demande dans les prochains mois. Cette prévision se base sur l’ITI (indicateur de tension immobilière) qui indique une baisse du nombre d’acquéreurs dès le mois de septembre : seulement 24 % d’entre eux envisagent de mettre en œuvre leurs projets dans les deux mois à venir (contre 42 % pour les vendeurs).