Malgré l’impact négatif des taux d’emprunt faibles sur les résultats des banques de détail françaises, le Crédit Mutuel améliore ses bénéfices de 26,8 %, à 964 millions d’euros pour la première moitié de 2018. Son résultat net s’affiche en hausse de 16,8 %, à 1,395 milliard d’euros, porté notamment par le dynamisme du marché du crédit. 2 % à 3 % de croissance attendus pour le PNB de l’activité de détail Le groupe Crédit Mutuel CM11-CIC peut se féliciter de la forte progression de ses chiffres pour le premier semestre. Selon le directeur général, l’augmentation du volume de prêts accordés entre le 1er janvier et le 30 juin a compensé la marge très limitée réalisée sur les nouveaux crédits. En parallèle, par rapport à 2017, le nombre de renégociations a chuté. Enfin, l’établissement a repris une provision d’environ 50 millions d’euros relative à l’épargne logement. La combinaison de ces facteurs explique la croissance de 4,7 % des revenus d’intérêts du groupe. À l’inverse, il a enregistré une contraction de ses revenus de commissions due à un recul des remboursements d’emprunt par anticipation. La tendance devrait toutefois s’inverser au cours des prochains mois Daniel Baal. , d’après Daniel Baal, qui anticipe une progression de 2 % à 3 % du produit net bancaire de la banque de détail. Des performances plus contrastées dans les autres métiers Sur le segment de l’assurance, le Crédit Mutuel observe une hausse de 1,5 % de son résultat net. Ceux-ci pourraient subir les effets de la loi Bourquin, qui autorise la délégation d’assurance emprunteur chaque année à la date anniversaire du contrat pour tout détenteur d’un crédit à l’habitat. Mais dans le domaine de la banque privée, avec le changement de périmètre dû à la vente des succursales de Hong-Kong et Singapour, les revenus sont en baisse. Quant à ceux des activités de marchés, ils ont quasiment diminué de moitié, entraînés par les volumes de transactions en repli. Ce mouvement est attribué à la volatilité et au climat incertain induit par la situation politique en Italie et les mesures protectionnistes mises en place par Donald Trump. Ce revers a pesé sur les revenus du Crédit Mutuel. Son produit net bancaire s’affichait ainsi à 2,2 %, à 7 083 milliards d’euros au 30 juin. Le groupe parvient néanmoins à améliorer son résultat net de 16,8 %, à 1,395 milliard d’euros, en particulier grâce à un moindre coût du risque. Sa bonne santé financière n’est toutefois pas parvenue à occulter les problèmes internes du groupe, à savoir le conflit qui oppose la Confédération du Crédit Mutuel et Arkéa. Interrogé sur le sujet, Daniel Baal a réaffirmé le soutien du groupe à son organe central, estimant que l’unité est la meilleure solution pour l’ensemble des fédérations du groupe. Daniel Baal.