Le contexte des taux bas incite les détenteurs de crédit immobilier à se rapprocher de leurs organismes de prêts pour revoir les modalités de remboursement de leur emprunt. D’après la Banque centrale, plus de 25 % des prêts consentis dans l’Hexagone au cours des trois derniers mois de cette année sont des crédits renégociés. Ce phénomène contribue à la hausse continue du volume des crédits aux logements souscrits ces deux dernières années. Littéralement débordées, les banques prennent plus de temps pour traiter les dossiers de financement et font grimper légèrement les taux. Pour les renégociations, les demandeurs doivent parfois patienter quelques mois pour obtenir une réponse. Hausse minime des taux d’intérêt en décembre 2019 Après avoir reculé pendant plusieurs mois, les taux ont enregistré une hausse minime (+0,05 %) pour ce dernier mois de l’année 2019. Important Ainsi, la moyenne est actuellement de 1,15 % sur 15 ans, 1,33 % sur 20 ans et 1,56 % sur 25 ans. Un fait qui ne surprend pas, car la plupart des banques ont déjà atteint leurs objectifs pour l’année. Elles veulent alors freiner les demandes de financement qui leur coûtent cher à cause de la politique des taux bas prônée par la BCE et qui les obligent à prêter. Il n'est peut-être pas opportun de renégocier son prêt immobilier en cette période de fin d’année, sauf si la différence de taux est d’au moins 1 point et si les intérêts représentent encore une grande partie des mensualités, soit les 5 premières années de remboursement. En principe, les emprunteurs qui souhaitent procéder à la renégociation de leurs crédits immobiliers ont le choix entre deux solutions : négocier directement avec la banque qui a accordé le prêt ; demander le rachat par un autre établissement. Dans les deux cas, l’objectif est de bénéficier de meilleures conditions de prêts. Évolution possible du taux immobilier pour l’année 2020 Selon les prévisions de notre experte Maël Bernier, « Les banques vont poursuivre la politique commerciale qu’elles ont menée en 2019 ». Maël Bernier En effet, il leur faut conquérir de nouveaux clients, et une remontée des taux n’est pas envisageable, du moins durant le premier trimestre de l’année 2020. La suite dépendra toutefois des facteurs qui influent sur le marché du financement immobilier : évolution du taux de l’OAT et du taux directeur de la BCE, évènements économiques ou géopolitiques, etc.