La crise financière de 2008 aura laissé des traces encore visibles aujourd’hui sur l’économie américaine et mondiale. Englués dans une situation financière difficile, les ménages américains s’étaient alors massivement endettés. Une décennie plus tard, l’histoire semble se répéter, avec des dettes encore plus importantes. À la différence que, cette fois, la situation n’est pas vraiment préoccupante. Les ménages profitent des opportunités Cette fois, le fort endettement des ménages n’est pas le fruit de difficultés financières rencontrées dans la vie quotidienne. Il s’agit plutôt d’un effet d’aubaine, les taux d’emprunt ayant chuté de manière spectaculaire au cours de ces dernières années. La baisse des taux concerne tous les types de crédits. Mais les principales raisons de l’endettement des Américains restent l’achat de logement ou de voiture et le financement des études supérieures. Les sommes empruntées sont par ailleurs conséquentes, la dette globale des foyers a en effet atteint les 13 950 milliards de dollars à fin septembre 2018. Évidemment, jamais dans l’histoire du pays la dette globale n’a atteint un tel sommet. Le précédent record, qui date du temps de la crise des subprimes, était de 12 680 milliards de dollars. Mais contrairement à l’après-crise, les ménages semblent, cette fois, emprunter en toute connaissance de cause. Important Pour l’instant, les défauts de remboursement sont très rares. Les dossiers de prêts immobiliers présentent moins de 1 % de défaillance. Concernant le remboursement des prêts étudiants, le taux de défaillance reste au-dessus de 10 %, mais la Réserve fédérale (la Fed) souligne tout de même une amélioration. Le crédit immobilier continue d’occuper une part importante Important Sans surprise, les 13 950 milliards de dollars de dettes sont majoritairement constitués d’emprunts immobiliers (9 950 milliards de dollars). La Fed souligne tout de même que « Les autres types de crédits ont également trouvé leurs cibles puisqu’en l’espace de 10 ans, ils ont doublé de volume ». La Fed se montre confiante quant à la capacité des ménages à faire face au remboursement. De plus, elle continue à maintenir son taux directeur à un niveau très bas, de manière à ce que les conditions de regroupement de crédit restent intéressantes pour les emprunteurs en cas de difficulté.