À la lecture du rapport publié par l’Insee concernant la consommation des ménages en biens au troisième trimestre, les experts redoutent l’atonie de la croissance économique nationale pour cette année. En effet, après un premier semestre décevant, le rebond attendu n’a pas eu lieu. Pire, le rythme de progression de cet indicateur clé a diminué à 0,1 %. La consommation a été atone au cours du premier semestre Important Au cours des six premiers mois de 2018, la consommation des ménages, qui inclut tous les biens et les services que ces derniers ont achetés, a stagné. L’atonie du premier trimestre est due à la baisse du pouvoir d’achat, elle-même causée par l’augmentation des taxes (CSG, fiscalité des carburants et du tabac), ainsi que la hausse des prix à la pompe. Important Le deuxième trimestre a pour sa part été marqué par un nouveau recul de la consommation, tiré vers le bas par le pouvoir d’achat. Il faut y ajouter la diminution des dépenses en billets de train consécutive aux grèves à la SNCF, qui a pesé sur la consommation globale et expliquant la faible croissance du PIB. Les économistes se retrouvent contraints d’attendre début octobre pour espérer une reprise, et avec elle, la nette remontée du pouvoir d’achat. En effet, c’est à cette date que la suppression de la part salariale des cotisations sociales maladie et chômage sera effective. Important L’Insee prévoit ainsi une amélioration de 1,5 % entre le 1er octobre et le 31 décembre 2018. Le pessimisme des Français pourrait freiner la consommation L’Insee s’inquiète toutefois de l’impact du moral des ménages sur l’atteinte de cet objectif. Car le pourcentage de Français optimistes quant à l’évolution de leur niveau de vie ne parvient pas à dépasser la moyenne, ce qui signifie qu’ils ne croient pas totalement à un accroissement de leur pouvoir d’achat cet automne. En outre, les inquiétudes au sujet du chômage ont atteint un pic qui n’avait plus été observé depuis novembre 2016. Résultats, les ménages ne sont pas d’humeur à consommer. Il semble en conclusion que le choix du gouvernement de supprimer les cotisations maladie et chômage en deux étapes ait affecté la consommation en France, alors que c’est le principal moteur du PIB. L’attitude des consommateurs au cours du dernier trimestre représente donc un enjeu majeur pour l’Exécutif. En attendant un rebond, les ménages ayant des emprunts en cours peuvent recourir au rachat de crédit afin de retrouver un certain pouvoir d’achat. Grâce à l’allongement de la durée de remboursement et un taux avantageux, cette opération permet de regrouper ses prêts en un seul et d’alléger ses mensualités. C’est un moyen de maitriser son budget, voire d’envisager de nouveaux projets.