Les dépenses des ménages français ont affiché une évolution quelque peu irrégulière en début d’année pour finalement ralentir durant l’été, avec tout juste 0,1% de hausse en juillet. Touchant presque tous les secteurs, ce ralentissement n’est bénéfique ni pour les entrepreneurs et commerçants ni pour le gouvernement. Ce dernier appréhende en effet des impacts sur la croissance du pays. Les chiffres communiqués par l’Insee sur la consommation des foyers français durant la période estivale sont peu flatteurs. Bien qu’ayant légèrement progressé sur un an, elle ait ralenti son rythme au cours des trois derniers mois. Une situation qui ne manquait pas d’inquiéter les acteurs du commerce de détail. D’autant que tous les postes de dépenses se trouvent concernés, de l’alimentation à l’énergie en passant par les biens fabriqués. Les répercussions sur la croissance du pays sont aussi indéniables, rendant la tâche du gouvernement moins aisée alors qu’il tente déjà tant bien que mal de rehausser le pouvoir d’achat de la population. Une décélération qui touche presque tous les secteurs L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié fin août l’état de la consommation des ménages français. Les chiffres communiqués montrent une progression de 0,2% en rythme annuel, mais une stagnation par rapport au trimestre précédent. Les soldes du début août auraient dû booster les dépenses, mais elles n’ont pas eu l’effet escompté. La légère hausse de 0,1% constatée s’avère une régression après une comparaison du mois précédent. Concrètement, les achats de biens manufacturés ont augmenté respectivement de 1,1% et de 0,3% en mai et en juin derniers. D’après l’Insee, tous les postes de dépenses ont été touchés par cette décélération de la consommation. Les statisticiens publics énumèrent : Une hausse de 0,2% pour produits alimentaires ; Un semblant de stabilité (+0,1%) pour les biens fabriqués et les matériels de transport ; Une augmentation de 0,4% pour l’habillement-textile ; Un léger recul de 0,2% pour l’énergie à cause de la baisse des achats de carburants (-1,3%). Une tâche compliquée pour le gouvernement Freinée par la baisse de consommation des ménages, la croissance française affiche moins de dynamisme. Quoi qu’il en soit, elle a quelque peu remonté la pente au deuxième trimestre de l’année avec 1,3% de hausse et un PIB de 0,2% de plus, à en croire les chiffres de l’Insee. Interrogés il y a de cela quelques semaines, les chefs d’entreprise s’étaient déjà montrés moins optimistes quant au climat des affaires, ne s’attendant que très peu à l’accroissement de leurs recettes. La tâche est plus lourde pour le gouvernement étant donné que la performance se trouve bien au-dessous de ses perspectives. Il faut savoir que certaines mesures ont été prises afin d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages d’ici la fin de l’année, entre autres : L’abolition des cotisations salariales pour la maladie et le chômage ; La réduction de la taxe d’habitation. À noter que les Français continuent de s’endetter largement, à l’inverse des autres pays de la zone euro. Ce qui les amène à recourir au rachat de crédit pour amenuiser les risques de surendettement.