L’inflation est généralement perçue comme une mauvaise chose par les consommateurs. Mais elle ne l’est pas forcément pour ceux qui ont souscrit un crédit immobilier en profitant des taux bas. Quoi qu’il en soit, elle porte souvent un sérieux coup au budget et au pouvoir d’achat des ménages, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Les souscripteurs de crédit immobilier sont favorisés par l’inflation L’inflation s’est accentuée en juillet dernier avec une croissance de l’ordre de +1,8 %. Pour rappel, elle se traduit généralement par une baisse de la valeur de l’argent, ce qui est loin d’être une nouvelle réjouissante. Mais dans le contexte actuel dans lequel baignent les crédits immobiliers, notamment les taux très bas, elle se présente comme un avantage non négligeable à condition d’avoir déjà souscrit un emprunt auprès de sa banque. Important En effet, le taux d’intérêt réel, qui tient compte de l’inflation, est plus faible. Autrement dit, le coût véritable du crédit sera moins élevé que celui qui a été négocié au départ. Pour la même raison, procéder à un rachat de crédits pendant cette période d’inflation est également intéressant, d’autant plus qu’il est encore possible d'obtenir des taux attractifs avec un bon dossier. Le pouvoir d’achat des Français menacé Important Si l’inflation est bénéfique pour les crédits à taux réduits, elle constitue un réel danger pour le pouvoir d’achat des ménages. Avec les salaires et autres revenus qui restent au même niveau et les prix des biens de consommation qui vont forcément grimper, les foyers à faibles revenus peuvent vite voir leurs finances s’essouffler. Pour tous ceux dont les salaires ne sont pas alignés sur l’évolution de l’inflation, cette dernière ne peut qu’annoncer un avenir incertain. Les fonctionnaires sont de ce fait en mauvaise posture. Les salariés du privé ont la possibilité de compter sur une éventuelle hausse de leurs rémunérations. Par contre, les smicards et les retraités font ainsi partie des privilégiés, tandis que les autres travailleurs ne peuvent que subir les effets de la croissance des prix. Enfin, les petits épargnants ne seront pas non plus épargnés, les intérêts de leurs placements financiers étant aussi réduits par l’inflation.