Avec les conditions d’emprunts favorables de ces dernières années, les entreprises et les ménages français en ont profité pour réaliser des investissements en attente de longue date. D’après les récents chiffres publiés par la Banque de France, la dette privée est dorénavant la plus élevée de toute la zone euro, pour s’établir à 130,2 % du PIB. La dette des ménages continue sa progression Malgré les rachats de crédits qui ont explosé depuis quelques années, l’endettement des ménages français a poursuivi sa progression et a atteint 93,2 % de leur revenu brut au premier semestre, ce qui est très élevé. Cela est la conséquence du niveau des taux d’intérêt historiquement bas qui a encouragé de nombreux particuliers à concrétiser un projet d’achat de logement, de véhicule ou à financer des travaux d’amélioration énergétique de leur habitation. Cependant, d’après les spécialistes, ce fort taux d’endettement n’en est pas encore à un niveau critique, car les banques ont conservé des critères stricts d’attribution des prêts en évaluant de manière précise le reste à vivre des personnes qui ont soumis un dossier. De plus, pour le moment, cela ne représente qu’un peu plus de la moitié du PIB. La situation n’est donc pas si alarmante qu’il n’y parait, comparé à ce qui prévaut aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’endettement des entreprises représente un risque important Important Contrairement à la tendance qui se révèle dans l’ensemble des pays européens, les entreprises françaises ont continué à s'endetter pour réaliser des investissements et augmenter leurs fonds de roulement. Cela concerne aussi bien les grandes entreprises que les PME et TPE. Les autorités de régulation s’inquiètent de cette évolution et commencent à prendre des précautions pour restreindre l'accès aux crédits. Pour l’instant, la situation n’est pas jugée catastrophique par les spécialistes, mais si les taux venaient à remonter, les sociétés les plus fragiles et les plus endettées pourraient se retrouver fortement déstabilisées. Ainsi, la HCSF (haut conseil de stabilité financière) a mis en place des mesures pour réduire les risques comme le plafonnement à 5 % des fonds propres des banques pour les crédits aux entreprises les plus endettées.