La présentation du projet de loi de finances 2019 s’est tenue le 24 septembre dernier. Celui-ci cherche à répondre aux attentes des citoyens, en redonnant du pouvoir d’achat aux ménages. Comment le gouvernement compte-t-il y parvenir ? Éléments de réponse. Sale temps pour les pollueurs ! Pour pouvoir réduire de manière significative les taxes qui font grincer des dents les contribuables et ainsi maintenir un équilibre budgétaire, le gouvernement est contraint d’augmenter certains impôts jugés moins sensibles. Important Ainsi, les taxes sur le gazole, l’essence et le tabac vont continuer à grimper l’année prochaine. Les énergies fossiles devraient rapporter jusqu’à 3 milliards d’euros pendant que la cigarette, de son côté, coûtera 800 millions d’euros en taxe à ses consommateurs. En rajoutant quelques mesures supplémentaires, notamment en matière d’allocations familiales et de pensions (limitation de la hausse à seulement 0,3 %), le gouvernement entend réaliser une économie de 3 à 3,5 milliards d’euros. Pour l’amélioration du pouvoir d’achat, quelles actions concrètes seront menées ? Important Un brin optimiste, le gouvernement affiche l’ambition de faire gagner aux ménages 5 milliards d’euros supplémentaires pour améliorer leur pouvoir d’achat. Pour ce faire, Bercy a établi deux axes prioritaires : la taxe d’habitation ; l’exonération des heures supplémentaires. Concernant la taxe d’habitation, ayant déjà reculé d’environ -33 % en 2018, elle subira le même sort cette année. Cependant, cette baisse ne concernera que les contribuables qui ne font pas partie des 20 % plus aisés. Pour contrebalancer, le gouvernement a pris soin de modifier le mode de calcul des aides au logement, de quoi grappiller environ un milliard d’euros. La taxe qui touche les transactions immobilières (assurance emprunteur, crédit immobilier, rachat de crédit) devrait aussi faire l’objet d’une réforme. Pour redonner du baume au cœur des contribuables, le gouvernement veillera à ce que les heures supplémentaires soient exonérées de cotisations sociales ; une mesure qui ne sera cependant effective que d’ici septembre 2019. Par ailleurs, la loi de finances 2019 prévoit entre autres la suppression de quelques taxes jugées trop coûteuses à collecter, la revalorisation de certaines allocations ou encore le plafonnement de la hausse de la CSG pour certains retraités.