L’enjeu de ce projet de loi de finances 2019 est de parvenir à améliorer le pouvoir d’achat des ménages tout en réduisant les dépenses publiques et en respectant les engagements européens pris par la France. Le ministre des Comptes publics et celui des Finances se disent satisfaits du projet qu’ils ont rédigé, mais les sceptiques sont encore nombreux. Augmenter de 6 milliards d’euros le pouvoir d’achat des ménages par l’intermédiaire de réduction d’impôts Diverses mesures ont été prises par le gouvernement pour alléger les impôts des ménages. Selon le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, « La suppression de la taxe d’habitation, la baisse des cotisations sociales, l’exonération des heures supplémentaires et la baisse de la CSG devraient améliorer de 6 milliards d’euros le pouvoir d’achat des ménages ». Gérald Darmanin De nombreux députés ne partagent pas cette vision « optimiste » de M. Darmanin. Selon eux, « C’est juste un écran de fumée pour dissimuler d’autres mesures qui, cette fois, rognent le budget des ménages pour réduire le déficit budgétaire ». Gérald Darmanin Les députés citent, entre autres : des prélèvements obligatoires records ; le gel des pensions de retraite et des allocations ; la hausse des taxes sur le carburant ; l’augmentation des cotisations pour les retraites complémentaires. Pour l’OFCE (Observatoire français de la conjoncture économique), le pouvoir d’achat des ménages devrait en réalité croître de seulement 3,5 milliards d’euros. L’IPP (Institut des politiques publiques) se montre encore plus pessimiste et ne s’attend qu’à une progression de 1,2 milliard d’euros. Le gouvernement devra se serrer la ceinture Pour rester dans les clous des engagements européens et ne pas alourdir le déficit budgétaire, le gouvernement se doit d’adopter quelques mesures d’austérité pour combler l’effort fiscal consenti aux contribuables. Important Ainsi, il a déjà annoncé la suppression de 4 164 postes, un nombre tout de même inférieur à celui évoqué initialement (4500). Accès au logement : plus compliqué que prévu La suppression de la taxe d’habitation devait illustrer la volonté du gouvernement de faciliter l’accès au logement. Cependant, d’un autre côté, il a réduit de manière conséquente le montant des aides. Avec les prix qui s’envolent, les candidats à l’accession devront compter sur d’éventuels rachats de crédits pour pouvoir rembourser leur prêt immobilier.