Au premier trimestre 2018, pour la première fois de son histoire, le patrimoine moyen des ménages américains et des organismes à but non lucratif a dépassé les 100 000 milliards de dollars aux États-Unis, en hausse de 1 000 milliards par rapport au trimestre précédent. Cette progression s’explique notamment par la flambée des prix immobiliers. Hausse notable de la dette fédérale Important Depuis la reprise de l’économie après la crise de 2009, la dette fédérale des États-Unis n’avait pas autant augmenté. Les derniers comptes de la Fed (la Réserve fédérale américaine qui est l’équivalent de notre banque centrale) présentent une hausse de 15,3 %. Il s’agit de la plus forte progression en 8 ans. L’administration avait décidé de procéder à de grosses réductions d’impôts, cette croissance traduit les besoins en financement du gouvernement central. L’endettement des ménages, pour sa part, enregistre un net recul. Le ralentissement s’explique notamment par la baisse du nombre d’emprunts comparé à la période qui a suivi les ouragans dans le sud du pays. Les victimes de ces catastrophes ont en effet souscrit des prêts pour renouveler leurs biens détruits. Le recours au rachat de crédit n’est pour l’instant pas très fréquent. L’immobilier au cœur de la richesse des Américains Le patrimoine brut global des ménages et des organismes à but non lucratif américains s’élève à 116 342 milliards de dollars. Ce patrimoine est notamment composé d'actifs immobiliers (28 374 milliards, dont 10 110 milliards de dettes immobilières) et des actifs financiers (81 745 milliards). Pour le seul cas des particuliers, leur patrimoine immobilier brut s’élève à 25 061 milliards. Important L’envol des prix immobiliers a contribué à cette hausse de la valeur nette des actifs des ménages entre janvier et mars 2018. Elle se chiffre à 100 768 milliards au premier trimestre, soit 1000 milliards de plus qu’à la fin de l’année 2017 et presque le double de ce qu’elle était il y a 10 ans. L’instabilité des marchés financiers a fortement handicapé le rendement des investissements dans la Bourse, de sorte que l’immobilier a pris le dessus.