Un article publié par le professeur d’économie Michel Mouillart fait état d’un maintien à haut niveau du nombre des ménages français surendettés, notamment les foyers à revenus modestes. Son étude révèle également que les crédits à la consommation constituent la plus grosse partie des dettes de Français qui se trouvent dans cette situation. Les ménages fragiles sont les plus endettés Important D’après les études menées par la Banque de France et celles de l’Observatoire des Crédits aux Ménages, les ménages surendettés sont ceux qui doivent s’arranger avec un budget serré et ceux dont les rentrées d’argent sont limitées. Parmi les causes les plus fréquentes figurent les situations de rupture familiale qui ont aggravé les problèmes financiers déjà existants. Le manque de qualification professionnelle ou un parcours professionnel chaotique fait aussi partie des raisons qui sont à l’origine du surendettement. Enfin, en cas d’évènements exceptionnels et d’accidents de la vie, les foyers à faibles revenus se retrouvent dans l’obligation de trouver des moyens externes pour financer leurs besoins urgents. Selon la Banque de France, 47 % des dépôts de dossier sont des « redépôts ». Autrement dit, il s'agit des dossiers de personnes qui ont déjà eu droit à des systèmes de redressement, comme le rachat de crédit ou autre, mais qui ne sont toujours pas sorties du surendettement. Les différentes dettes qui finissent par mener les ménages au surendettement Important Les chiffres avancés par la Banque de France prouvent que les prêts à la consommation constituent l’élément principal des dossiers de surendettement. 79 % des dossiers recevables qui parviennent aux commissions comprennent des crédits conso (crédits personnels ou crédits renouvelables). Par ailleurs, 81,7 % incluent des dettes relatives aux charges courantes du ménage (loyer, dettes fiscales, dettes de santé ou d’éducation, dettes de factures énergétiques, etc.). Près de la moitié présentent des découverts bancaires. Les crédits immobiliers, souvent cités comme les premiers facteurs de surendettement, ne figurent que dans 14,4 % des dossiers. Concernant l’avenir, même si les dettes immobilières ne constituent pas toujours le fond du problème de surendettement, les réformes des aides destinées à l'accès au logement pourraient, à long terme, augmenter le risque d’exposition des ménages fragiles.