Les taux d’intérêt toujours très bas, auxquels s’ajoutent les décotes accordées pour les banques ne suffisent pas à compenser la flambée des prix des biens, surtout dans les grandes agglomérations. Notre baromètre semestriel concernant le pouvoir d’achat immobilier montre ainsi que sur les 20 plus grandes villes françaises, seules huit affichent une hausse pour cet indicateur-clé. Baisse du pouvoir d’achat immobilier dans la plupart des grandes villes Sur notre palmarès, Le Mans se distingue avec un gain de surface achetable de 11 m² en remboursant 1 000 euros par mois. Cette progression s’explique par un recul de près de 14 % des prix sur le marché immobilier au cours de la dernière décennie. Selon les professionnels du secteur, un acheteur ne paie que 1 341 euros par mètre carré pour s’offrir un appartement dans la préfecture de la Sarthe, quand il doit débourser sept fois à Paris. Par ailleurs, les taux d’emprunt en constant repli ont permis aux nouveaux propriétaires de financer l’équivalent d’une pièce en un petit semestre. Dans dix autres métropoles, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a suivi le mouvement inverse. À Lyon et à Bordeaux, les deux villes où les prix ont connu la plus forte croissance, les acquéreurs ont perdu 2 m² et 3 m² respectivement en six mois, contre 1 m² dans la capitale. De plus, les personnes qui ciblent un bien situé dans ces trois villes ne peuvent se payer qu’une surface comprise entre 22 et 47 m² avec un capital de 215 000 euros remboursé par une pour une mensualité de 1 000 euros. Des taux records accordés à la plupart des profils d’emprunteurs Pourtant, les taux que nous y avons relevés sont extrêmement attractifs, puisqu’ils correspondent à ceux accordés pour les excellents dossiers, à savoir 0,96 % sur 15 ans, 1,12 % sur 20 ans, 1,45 % sur 25 ans. De manière générale, à travers le pays, les emprunteurs présentant le meilleur profil n’ont plus l’exclusivité des taux inférieurs à 1 % sur 15 ans ou autour de 1 % pour un crédit souscrit sur 20 ans. Même sans apport, et sur de longues durées, les candidats à l’accession à la propriété de tous âges peuvent obtenir des décotes sur des barèmes déjà très intéressants. Ces conditions exceptionnelles profitent également aux personnes détenant un prêt à l’habitat qui se lancent dans un rachat de crédits. Cette conjoncture favorable devrait durer jusqu’à la fin de l’année Maël Bernier. , selon Maël Bernier, notre directrice de la communication et porte-parole. D’une part, à la rentrée, période traditionnellement faste pour les acquisitions, la guerre des prix fera rage. D’autre part, les banques doivent mettre les bouchées doubles pour atteindre leurs objectifs de production annuelle après le ralentissement du premier trimestre.