La Fnim (Fédération nationale indépendante des mutuelles) a récemment dévoilé son baromètre annuel portant sur la couverture santé dans l’Hexagone. Selon cette étude, la grande majorité des Français (91 %) disposent actuellement d’une mutuelle. Toutefois, cette proportion tend à baisser significativement chez les 18 à 24 ans (70 %) et les étudiants (64 %). Selon les deniers chiffres de la Fnim, le taux de couverture en complémentaire santé a fortement baissé chez les jeunes entre 2017 et 2019. Le recul est particulièrement marqué chez les étudiants. En effet, seuls 64 % d’entre eux ont souscrit un contrat santé l’année dernière, contre 85 % deux ans auparavant. Du côté des 18 à 24 ans, la baisse est estimée à 5 % sur la même période, avec 70 % l’an dernier contre 75 % en 2017. La tendance est, en revanche, à la hausse pour les 65 ans et plus. 97 % de cette tranche de population est désormais couverte sur tout le territoire. Un accès aux soins toujours problématique La majorité des Français trouve que les soins sont encore difficiles d’accès dans l’Hexagone. 71 % des personnes sondées par la Fnim estiment d’ailleurs qu’il s’agit d’un véritable problème national. La perception de ce dernier varie toutefois en fonction de la zone géographique considérée. Ainsi, ces difficultés sont tangibles pour 75 % des sondés résidant dans des villes comptant moins de 5 000 habitants. Dans les agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants, cette proportion s’élève à 55 %. Parmi les principaux problèmes rencontrés, les assurés évoquent notamment : la liste d’attente pour la consultation d’un spécialiste (54 %) ; l’absence de praticien dans certaines zones (53 %) ; le coût des complémentaires (44 %). De leur côté, 43 % des sondés ont des difficultés à accéder aux soins de santé à cause de l’insuffisance de la prise en charge de l’Assurance Maladie et du reste à charge trop important. D’autres motifs sont aussi invoqués, comme l’engorgement des urgences (37 %), la cherté des consultations (32 %) ainsi que la distance entre le praticien et le domicile du patient (16 %). Les personnes interrogées se montrent par ailleurs assez pessimistes concernant le secteur santé. En effet, la moitié des sondés estime que la situation se dégradera encore dans les prochaines années. Par ailleurs, 3 Français sur 4 n’ont aucune confiance dans les initiatives du gouvernement comme la réforme 100 % santé. Un secteur assez stable La dernière étude réalisée par la Fnim s’est focalisée sur le niveau de couverture santé de la population, le reste à charge zéro, la CSS ainsi que l’accès aux soins et le système de santé en France. En dehors du recul de la protection chez les jeunes, les chiffres sont assez encourageants pour les assurés et les acteurs du secteur de la couverture. Selon le baromètre de la fédération, le niveau de couverture à l’échelle nationale est resté relativement stable en un an. La proportion des assurés a même augmenté au sein de certaines populations, comme chez les seniors par exemple. D’un autre côté, seulement 83 % des personnes percevant des revenus faibles (inférieurs à 20 000 euros annuels) possèdent une assurance santé. Les Français non assurés sont généralement conscients de la décision qu’ils ont prise. D’ailleurs, 48 % d’entre eux estiment ne pas en avoir besoin. Les autres, en revanche, sont souvent contraints d’y renoncer faute de moyens financiers. Enfin, ce rapport a permis de montrer l’attachement des assurés à leur mutuelle. 57 % des Français affirment ainsi être fidèles à leurs organismes assureurs. La volatilité est également assez faible dans le secteur, car à peine 8 % des assurés pensent changer d’assurance santé. Néanmoins, 38 % des personnes interrogées estiment ne pas être obligées de rester fidèles à leur interlocuteur actuel.