Selon les chiffres officiels, 36 % des adultes au Royaume-Uni sont actuellement en surpoids et 28 % en situation d’obésité. Par ailleurs, 1 enfant sur 3 est touché par la surcharge pondérale dans le pays. Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène qui menace la santé de la population. Le surpoids est aujourd’hui reconnu comme un véritable problème de santé publique en raison de la multitude de pathologies qui y sont associées. Ce sujet concerne ainsi tous les acteurs du secteur, des spécialistes aux organismes de mutuelle santé en passant par les médecins généralistes. Les autorités britanniques ont récemment mesuré l’urgence de la situation face à la crise sanitaire actuelle. En effet, l’obésité fait partie des facteurs aggravants du Covid-19. Le Premier ministre Boris Johnson, lui-même contaminé, a souvent imputé la gravité de ses symptômes à son poids. Pour rappel, le chef du gouvernement a été admis en soins intensifs à cause du coronavirus au printemps dernier. Des actions concrètes s’imposent en raison de la pandémie Premier acteur du programme national contre l’obésité, le service de santé publique du Royaume-Uni (NHS) prévoit d’étendre ses diverses branches dédiées à la perte de poids. De leur côté, les autorités encouragent les médecins généralistes à prescrire des activités physiques régulières aux patients. D’après l’agence Press Association (PA), l’initiative se traduira concrètement par le lancement de projets pilotes au niveau des quartiers les plus touchés par le surpoids. Les médecins locaux recommanderont notamment des sessions de vélo à la population. Pour faciliter cette démarche, les autorités prévoient de fournir le matériel nécessaire et de créer des pistes cyclables. Les pouvoirs publics ont dévoilé ce plan de lutte contre le surpoids après la parution d’une récente étude PHE présentant l’obésité comme un facteur aggravant du Covid-19. Important Selon cette enquête, les risques de décès sont 40 % plus élevés pour les patients obèses. À travers ce programme, le gouvernement compte renforcer les mesures contre le coronavirus et réduire la pression subie par le NHS. Il est resté discret sur le budget alloué au dispositif. Ce dernier devrait être financé à hauteur de 10 millions de livres (soit environ 11 millions d’euros), selon le Guardian. Restrictions et obligation d’information Les autorités sanitaires invitent les Britanniques à privilégier un mode vie sain et à réduire leur poids si nécessaire. Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle campagne de prévention baptisée « En meilleure santé ». Selon les responsables du programme, l’obésité représente une véritable « bombe à retardement » pour le pays. Ainsi, le gouvernement interdit désormais aux télévisions de diffuser des publicités pour des fast-foods avant 21 heures. Cette mesure concerne également les supports en ligne. De cette manière, l’exécutif entend préserver les enfants. Par ailleurs, les calories devront être indiquées sur les menus des restaurants et des chaînes de restauration rapide comptant plus de 250 salariés. De leur côté, les magasins de grande distribution ne sont plus autorisés à faire des promotions sur les aliments ultratransformés. De plus, ceux-ci ne doivent plus être présentés au niveau d’emplacements stratégiques comme à l’entrée ou à proximité des caisses. Comme l’a expliqué le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, relayé par 20 Minutes : Quand vous faites vos courses, il est juste d’avoir accès aux bonnes informations sur la nourriture que vous mangez, pour aider les gens à prendre les bonnes décisions. Matt Hancock