Comme de nombreux instituts de recherche dans le monde entier, le laboratoire britannique Synairgen a mené des études sur des individus atteints du covid-19 afin de trouver un traitement à la maladie. Les instigateurs du projet ont mis au point un nouveau médicament et ils s’apprêtent à le soumettre aux autorités de règlementation internationale. Le laboratoire britannique Synairgen a récemment dévoilé les résultats préliminaires de ses recherches quant à la mise au point d’un médicament permettant de contrer le covid-19. Et les données sont plutôt prometteuses. Il s’agit d’un traitement par nébulisation, ayant permis de réduire le nombre de personnes développant une forme critique du coronavirus. Les promoteurs de ce projet ont indiqué que les individus ayant suivi ce traitement avaient deux fois plus de chances de guérison par analogie avec le groupe placebo. Leurs études n’ont pas encore été soumises à un comité de lecture et les résultats n’ont pas encore été publiés officiellement, mais ils sont disponibles sur certains sites comparateur mutuelle santé. Un essai clinique prometteur Des essais cliniques sur un traitement contre l’aggravation des symptômes du covid-19 ont été menés par l’université de Southampton. Les scientifiques concernés déclarent que le médicament découvert, dénommé SNG001, permettrait d’endiguer cette évolution néfaste. Selon leurs études, les malades qui ont été traités avec le SNG001 avaient 79 % de chances de moins de développer une forme critique, en comparaison avec les patients ayant reçu un placebo. On sait aussi que trois patients du groupe placebo ont succombé à la maladie, mais l’on ne compte aucun décès chez les individus ayant suivi le traitement par nébulisation. Les essais cliniques ont duré un mois et se sont portés sur 101 individus issus de neuf hôpitaux différents. Certes, le nombre de patients n’est pas énorme, mais les résultats sont tout de même prometteurs. Richard Marsden, le directeur général de Synairgen s’en est d’ailleurs félicité et décrit le SNG001 comme une « avancée majeure » dans cette lutte acharnée. La communauté scientifique a vu juste Le directeur en chef du projet, Tom Wilkinson, a aussi vanté les mérites de ce nouveau traitement qui vient confirmer la perspective de nombreux chercheurs. En effet, la communauté scientifique avait admis qu’il y avait des chances que les interférons soient un facteur prépondérant dans le développement des formes graves. La production excessive de cette molécule est un marqueur de la réponse immunitaire dans les maladies conduisant à une pathologie pulmonaire. Les travaux de cet institut britannique se sont donc basés sur cette molécule. Tom Wilkinson a souligné à propos de l’interféron, qu’il avait : Un potentiel énorme en tant que médicament inhalé pour pouvoir restaurer la réponse immunitaire des poumons, renforcer la protection, accélérer la récupération et contrer l'impact. Tom Wilkinson Le cofondateur de Synairgen, Stephen Holgate a, quant à lui, déclaré que : Le SNG001 restaure la capacité des poumons à neutraliser le virus ou toute mutation du virus ou co-infection avec un autre virus respiratoire, tel que la grippe ou le VRS comme cela pourrait se produire en hiver en cas de résurgence du COVID-19. Stephen Holgate Le but principal de ce traitement est donc d’éviter aux malades atteints du coronavirus de développer une forme sévère, se traduisant par une détresse respiratoire aigüe. Ces études sont encourageantes, toutefois elles n’ont pas encore été soumises aux autorités de règlementation ni reçues l’approbation d’urgence du gouvernement britannique. Il est à noter que jusqu’à aujourd’hui, la dexaméthasone est le seul médicament ayant obtenu des résultats probants quant à son efficacité à combattre le virus.