Durant la période estivale, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont restés proches de seuils historiques. De nombreux ménages ont ainsi profité des vacances, période traditionnellement calme, pour initier leur projet d’achat d’un logement. Ceux qui ont raté cette opportunité peuvent cependant se rassurer, les courtiers anticipent de nouvelles décotes à la rentrée. Les taux des crédits immobiliers pourraient encore baisser à la rentrée Pendant l’été, les banques ont majoritairement maintenu leurs barèmes pour les prêts à l’habitat. Cette politique visait à limiter l’afflux de demandes et l’allongement des délais de traitement avec des équipes réduites pour cause de congés. Important Mais en septembre, synonyme de dynamisme de l’activité sur le marché immobilier, les taux applicables devraient être encore plus attractifs. C’est une bonne nouvelle, aussi bien pour les candidats à l’acquisition de leur résidence principale que pour les investisseurs en locatif. Ces crédits très bon marché leur permettent en effet d’emprunter davantage pour acheter plus grand ou de réduire le coût du financement. En août, les taux moyens se situaient à 1 % et 1,15 % respectivement sur 15 ans et 20 ans. Même sur 25 ans, il était possible de décrocher un prêt à 1,35 %. Pour les meilleurs profils, négocier moins de 1 %, quelle que soit la maturité, ne pose pas de difficulté majeure. Les banques profitent de conditions de refinancement très attractives (les taux des OAT sur 10 ans se situent en dessous de zéro depuis début juillet) pour capter cette clientèle. Les critères d’octroi du HCSF vont devenir une norme contraignante Depuis le début de l’année, les taux des prêts sont un des moteurs de l’activité sur le marché immobilier. Au cours du premier semestre, la production a dépassé 110 milliards d’euros. Bien que les professionnels du logement notent un certain ralentissement dans l’ancien, le record de transactions établi en 2019 pourrait être égalé, voire battu d’ici le 31 décembre. Il reste que les conditions d’octroi vont se durcir. Conformément aux recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière, les banques ne peuvent pas accorder de crédits aux emprunteurs dont les mensualités de remboursement représentent plus de 35 % du revenu net. Mais à la rentrée, ces règles vont devenir juridiquement contraignantes. Cela signifie qu’en cas de non-conformité, des sanctions sont prévues. Les prêteurs disposent encore d’une marge de tolérance de 20 % de leur production, qui leur a permis d’accepter des taux d’effort de 38 % ou 39 % pour les porteurs des dossiers les plus solides. Pour satisfaire aux critères du superviseur, les ménages ayant des dettes en cours peuvent recourir au rachat de crédits. En réduisant le montant des échéances mensuelles, cette opération impacte positivement leur taux d’endettement.