Les deux confinements mis en place par les autorités sanitaires afin de ralentir la propagation du coronavirus n’ont pas eu que des impacts négatifs sur les ménages. En Bourgogne-Franche-Comté par exemple, il a été constaté un net repli du taux de surendettement suite à ces mesures. La baisse de revenus due au chômage partiel a été compensée par la chute des dépenses et par l’envolée de l’épargne accumulée par les ménages. Beaucoup moins de dossiers déposés Lorsqu’un ménage ne semble plus en mesure d’honorer ses dettes, il peut en guise d’ultime recours déposer un dossier de surendettement, lequel sera analysé par les autorités compétentes et (si validé) lui permettra de bénéficier d’un échelonnement de ses crédits, ce qui se traduit par une baisse des mensualités et une amélioration du reste à vivre. Un rachat de crédits pourra également lui être proposé. En ce qui concerne la Bourgogne-Franche-Conté, une vaste région qui, il faut le rappeler, abrite huit départements, le nombre de cas de surendettement a nettement reculé en 2020. Les dossiers déposés à cet effet ont diminué de près d’un quart (-24 %) pour atteindre « seulement » 6 418. Ce chiffre représente 5,88 % du nombre total de dossiers reçus par les commissions de surendettement à l’échelle nationale. Dans la région, la majorité des personnes surendettées détiennent des dettes immobilières. À la fin de l’année dernière, celles-ci s’élevaient à 99 millions d’euros. Quant au volume des impayés sur les crédits à la consommation, celui-ci se chiffrait à 95 millions d’euros. En tout, les habitants de Bourgogne-Franche-Comté doivent aux établissements financiers jusqu’à 254 millions d’euros Les deux périodes de confinement ne sont pas étrangères à cette baisse, les ménages ayant réduit de manière significative leurs dépenses et profité de cette période pour mettre de l’argent de côté. Avoir un travail n’est pas une garantie contre le surendettement ImportantToujours concernant la région, une donnée interpelle. Près d’un surendetté sur deux est âgé de 35 à 54 ans. Généralement, les personnes appartenant à cette tranche d’âge jouissent d’une situation professionnelle stable. Et pourtant, elles sont les plus touchées par le surendettement. À titre de comparaison, les 18-24 ans, qui sont encore des étudiants ou démarrent à peine leur carrière, ne sont concernés par le surendettement qu’à hauteur de 3 %. Le pourcentage passe à 17 % pour les 25-34 ans et les 55-64 ans.