La pandémie de COVID-19 a sévèrement impacté l’économie canadienne en 2020, entrainant un ralentissement sans précédent de l’activité et l’explosion du chômage. Statistique Canada déplore ainsi une baisse de 5,4 % du PIB. Il s’agit de la pire performance jamais réalisée depuis 1961, première année d’enregistrement des données trimestrielles. La croissance est passée de 40,6 % à 9,6 % entre les 3e et 4e trimestres 2020 Au printemps de l’année dernière, la première vague de contaminations a contraint le pays à mettre en place des mesures de confinement. Ces restrictions ont conduit à la fermeture d’entreprises, voire à l’arrêt de certains secteurs, et privé des millions de personnes de tout ou partie de leurs revenus. Si une reprise progressive a été possible pour certains, de larges pans de l’économie restent à la peine. Pour le dernier trimestre 2020, Statistique Canada annonce une Croissance annuelle de 9,6 %, à comparer avec un taux de hausse annualisé de 40,6 % au trimestre précédent. Toutefois, le résultat est supérieur aux prévisions établies par l’entreprise de données financières Refinitiv, qui tablait sur 7,5 %. Le Covid a entraîné une baisse inédite du PIB canadien S’agissant du produit intérieur brut (PIB), sur l’année, il s’affiche en recul de 5,4 %, et ce en dépit d’une progression de 2,3 % entre le 1er octobre et le 31 décembre 2020 après deux trimestres d’évolution en dents de scie. Statistique Canada attribue ce rebond à deux phénomènes : la variation notable des stocks des entreprises, les dépenses de consommation accrues des administrations publiques, la hausse des investissements en équipements (machines, matériel) des entreprises, l’augmentation des investissements immobiliers. Ce dernier secteur a enregistré un essor continu à partir de l’automne, avec 30,7 % et 4,3 % respectivement sur les deux trimestres. Une amélioration est également constatée en matière de nouvelles constructions, de rénovations et de coûts de transfert de propriété. Statistique Canada souligne d’ailleurs une Croissance de 3,9 % des investissements immobiliers en 2020 par rapport à 2019. En parallèle, les prêts hypothécaires résidentiels des ménages ont bondi. Le revenu disponible des Canadiens enregistre une hausse malgré le contexte ImportantLa consommation des ménages en repli de 6 % sur la période s’oppose à la remontée de 10 % du revenu disponible sur un an. Les analystes expliquent ce dernier mouvement « d’une ampleur inédite en près de quarante ans » par les mesures exceptionnelles décidées par les autorités pour protéger l’économie. ImportantGrâce aux différentes aides qui leur ont été accordées, les Canadiens ont pu mettre de côté un montant équivalent à l’épargne cumulée durant les sept années précédentes. En fin 2020, le taux d’épargne a ainsi grimpé à 15 %. En outre, grâce au rachat de crédits, de nombreux ménages ont pu alléger leurs mensualités en contrepartie d’un allongement de la durée de remboursement de leurs emprunts et de l’application de taux d’intérêt plus avantageux.