Dire que la crise sanitaire a bouleversé le quotidien des Français est un euphémisme. Pendant les confinements, ils ont adopté une nouvelle façon de vivre et des comportements qui pourraient devenir la norme, même une fois la crise passée. Ces nouvelles habitudes se reflètent notamment dans le mode de consommation où un certain pragmatisme est désormais constaté. Certaines denrées ont fortement gagné en importance Avec la hantise de la contamination et la forte promotion des gestes barrières par les autorités sanitaires, les Français se sont rués sur les produits d’hygiène, à commencer par les fameux masques et les gels hydroalcooliques. Concernant les premiers, les ménages ont dépensé plus de 454 millions d’euros et jusqu’à 87 millions pour les seconds, et ce, uniquement sur le dernier semestre 2020. Toujours pour se nettoyer et se désinfecter les mains, les savons ont également connu un véritable boom, que ce soit sous forme liquide, solide ou en poudre. En 2020, la vente de ces produits a bondi de +42 % par rapport à l’année précédente. Une prise de conscience ImportantMême s’il n’existe pas vraiment de relation directe entre le fait de consommer local et la propagation de l’épidémie, les Français ont saisi l’importance de promouvoir les commerces de proximité. Les « cash & carry » se sont banalisés, pour le plus grand bonheur des producteurs locaux. Les ménages ont également pris l’habitude de consommer des produits frais et de plébisciter le « Made in France ». Autre phénomène qui a connu un essor remarquable pendant le confinement : le « DIY » ou « Do it yourself », et plus particulièrement les vidéos de tutoriels sur YouTube qui montrent comment fabriquer son masque artisanal ou comment bien se coiffer. En plus d’être un véritable loisir pour rendre l’isolement moins pénible, ces activités ont permis aux ménages de réaliser des économies. Une volonté de soigner les finances Enfin, les Français ont également profité du confinement pour assainir leur situation financière. Ceux qui avaient la possibilité de mettre de l’argent de côté ont épargné en masse, tandis que les personnes endettées ont eu la bonne idée de procéder à un rachat de crédits en cours. Il s’agit d’un choix judicieux puisque, malgré la crise, les taux d’intérêt sont restés à un niveau relativement bas.