La crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19 a mis les finances des Français à mal. En affectant les revenus de millions de personnes, la crise a entrainé une baisse de pouvoir d’achat. Les ménages ayant plusieurs crédits en cours ont été les plus durement touchés par la situation, avec la menace du surendettement. Encours de crédits élevés malgré une baisse de la production D’après l’Observatoire des crédits, Au début de l’épidémie, 47,4 % des ménages avaient au moins un emprunt bancaire à rembourser. Parmi ces dettes en cours, 31,1 % étaient un prêt immobilier, tandis que 26,5 % consistaient en différents types de crédits conso : prêts travaux, auto/moto, prêt personnel, crédit renouvelable… Aujourd’hui, après neuf mois de crise, la production de crédits s’affiche en baisse. À cause des recommandations du HCSF, de l’exigence d’apport personnel et des difficultés financières des Français, le nombre de financements immobiliers octroyés a diminué de 18 %. Quant au prêt à la consommation, il a reculé de 13 % en termes de volume d’argent. D’après les chiffres de la Banque de France, les 1 347 milliards d’encours total de crédits à fin octobre se répartissent comme suit entre les différentes catégories : prêts à l’habitat : 1 125 milliards d’euros, prêts conso : 190 milliards d’euros autres crédits aux particuliers (incluant les découverts) : 32 milliards. Ce niveau élevé s’explique selon les professionnels du secteur par La faiblesse des taux de crédit immobilier, principal moteur d’une activité exceptionnelle enregistré en 2019. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Bercy, au travers des recommandations du HCSF, avait décidé de calmer l’effervescence du marché, par peur des effets d’une crise économique sur les banques. Pas d’augmentation des nouveaux dossiers de surendettement Important En dépit des conséquences de la crise sur la solvabilité des ménages, aucune hausse marquée des nouveaux dossiers de surendettement n’a été observée. Sur les 11 premiers mois de l’année, 97 552 demandes ont été déposées auprès des commissions de la BdF, ce qui représente 35 000 de moins que sur la période janvier-novembre 2019. Pour les experts, Ce repli s’explique notamment par les mesures de soutien prises par le gouvernement pour minimiser l’impact de la crise sur le budget des particuliers. Par ailleurs, le durcissement des conditions d’octroi de crédit entrainé par les préconisations du HCSF a contribué à la réduction du risque de surendettement. Il est à préciser que lesdites règles ont été légèrement assouplies au cours de la réunion du Conseil du 17 décembre dernier. Les Français ayant subi une perte de salaire et des prêts en cours peuvent recourir au rachat de crédits pour éviter le surendettement. Concrètement, un organisme paie le capital restant dû sur chaque emprunt au prêteur initial. Puis il émet un nouveau contrat unique, dont la durée de remboursement est allongée afin d’alléger le montant de chaque mensualité en fonction de la situation financière actuelle du foyer. Le reste à vivre augmente, tandis que le taux d’endettement décroit pour permettre à la famille de rééquilibrer progressivement son budget.