Avant la crise sanitaire, en dépit de la multiplication des dossiers de crédit, les défauts de remboursement se faisaient rares. Mais après deux confinements et le chômage (partiel ou total) qui en a résulté, la donne a changé. L’association UFC-Que Choisir tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. Elle redoute une multiplication des défaillances pour les différents emprunteurs. Une relation de cause à effet entre la crise sanitaire et le surendettement Les difficultés financières se sont accumulées pour les ménages à partir du premier confinement. Un fait somme toute logique puisque les travailleurs ont été soumis au chômage partiel ou total, rognant significativement leurs revenus. ImportantDe ce fait, les différents crédits qui semblaient sans risque sont devenus de plus en plus douteux. D’après les chiffres communiqués par l’association, la dette des ménages en termes de crédits amortissables se montait à environ 190 milliards d’euros. Si la crise n’avait pas eu lieu, ce chiffre aurait été considéré comme anodin, mais aujourd’hui, il est très alarmant. La situation des travailleurs indépendants et les auto-entrepreneurs inquiètent tout particulièrement l’association UFC-Que Choisir. Le confinement a stoppé net leurs activités, sans date précise de prévue pour la reprise. Ces professionnels font partie de ceux qui sont les plus exposés à la menace de surendettement. Des pratiques condamnables Toujours d’après l’association UFC-Que Choisir, alors que la situation financière des ménages est de plus en plus précaire, les organismes de crédit continuent de les encourager à s’endetter, et ce, en faisant miroiter des conditions d’emprunt plus intéressantes qu’elles ne le sont en réalité. L’association soupçonne les établissements bancaires de renflouer leur caisse sur fond de crise. Elle n’hésite pas à donner des noms pour dénoncer ces pratiques qu’elle juge fortement condamnables. Ainsi, des banques comme Sofinco ou encore des constructeurs automobiles proposant des formules LLD ou LOA sont pointés du doigt. Les ménages doivent assainir leurs finances ImportantPour le moment, le taux de défaut sur les remboursements de crédits amortissables classiques reste à un niveau plutôt bas, à savoir 2,7 %. Mais la crise aidant, ce taux va évoluer à la hausse, la situation financière des ménages étant appelée à se dégrader. Heureusement, les ménages ont encore de nombreux recours pour éviter la banqueroute. Le plus courant est surement le rachat de crédits. En effet, même si la crise a incité les banques à faire preuve de prudence, nombreuses sont celles qui sont prêtes à proposer des conditions plus intéressantes pour le client dans le but, justement, d’attirer ce dernier. Sinon, le client peut également rester dans la même banque, du moment que cette dernière se montre ouverte à une renégociation et accepte, par exemple, un rallongement de la durée de remboursement.