Les aides gouvernementales n’ont pas suffi à compenser les conséquences de la crise sanitaire et économique sur le budget des Français. Alors que la pandémie continue de faire rage, et que de nombreux secteurs considérés comme risqués ou « non essentiels » restent à l’arrêt, les difficultés financières des ménages augmentent. Les bailleurs endettés et locataires dans l’incapacité de payer leurs dus Meelo, éditeur d’une solution de sécurisation des transactions financières, dévoile son baromètre concernant la santé financière des ménages. Les chiffres sont alarmants. ImportantParmi les locataires interrogés, 15 % reconnaissent avoir du mal à payer leur loyer et la proportion est deux fois plus importante du côté des propriétaires qui ont un crédit à l’habitat à rembourser. 20 % d’entre eux prévoient d’ailleurs de négocier des facilités de paiement ou un report des échéances auprès de leur banque. La majorité des sondés ne se montre guère optimiste quant à l’évolution de leur situation dans les prochains mois. D’après l’étude, 21 % des répondants se plaignent d’une précarité croissante et 12 % déplorent la perte de leur emploi à cause de la pandémie. En conséquence, 23 % des locataires redoutent de ne plus être en mesure de régler leur loyer alors qu’ils n’étaient que 21 % lors de la précédente édition de l’étude, en octobre. Sur la période, le pourcentage de propriétaires inquiets pour leur capacité à honorer leur dette immobilière a également augmenté, passant de 17 % à 22 %. Les solutions des ménages face à des difficultés financières croissantes Pour répondre à des besoins de liquidités, 27 % des participants à l’enquête ont contracté un prêt à la consommation, dont la moitié pour un montant inférieur à 1 000 euros et pour 8 %, une somme de plus de 3 000 euros. Un emprunteur sur deux déclare que ces fonds l’aident à joindre les deux bouts. Si leur proportion est faible au regard du nombre de foyers en proie à des problèmes d’argent, c’est parce que ces derniers jugent les banques trop sévères concernant l’octroi de prêts. Le baromètre révèle ainsi qu’ils sont 13 % à préférer s’adresser à leur entourage. 24 % envisagent un rachat de crédits afin d’alléger leurs mensualités et retrouver un reste à vivre plus confortable. Cette opération consiste à regrouper plusieurs dettes, même de différente nature, dans un contrat unique à la durée de remboursement allongée. Ce mécanisme permet de diminuer le poids de la charge financière sur le budget mensuel. Enfin, la part de sondés qui pensent à déposer un dossier de surendettement auprès de la banque de France est passée de 2 % à 8 % entre mai 2020 et janvier 2021.