En dépit de la pandémie, l’explosion du surendettement des Français redoutée n’a pas encore eu lieu. C’est ce que révèle le gouverneur de la Banque de France. Si la situation a pu être contenue jusqu’ici, c’est grâce aux mesures de soutien des ménages mises en place par l’État. Mais la situation pourrait s’aggraver dans les mois à venir. Efficacité des mesures publiques de soutien des finances des Français Le gouverneur de la Banque de France a récemment affirmé que Les dispositifs gouvernementaux mis en place depuis le début de la crise sanitaire ont permis jusqu’ici de préserver la situation financière des Français. Même pour les foyers les plus modestes, les mesures publiques de soutien semblent avoir été efficaces. Ainsi, pour l’heure, l’institution n’a pas constaté d’augmentation du surendettement. Ayant cependant conscience du caractère atypique des données de 2020, la BdF indique les avoir « exclues de son baromètre mensuel de l’inclusion bancaire ». D’après les chiffres, Le nombre de dossiers reçus par ses commissions a reculé de 16 % entre janvier et avril 2021 par rapport à la même période en 2019. François Villeroy de Galhau annonce en outre respectivement 12 607 et 11 173 dépôts de dossiers en mars et avril. ImportantElle s’attend néanmoins à un effet de rattrapage concernant le surendettement au cours des prochains mois à cause de la progression du taux de chômage. Risque de remontée progressive du surendettement d’ici fin 2021 La Banque de France note en parallèle une diminution du nombre de nouvelles inscriptions aux fichiers des incidents de remboursement des prêts aux particuliers. Cependant, le baromètre montre un léger mouvement haussier depuis le mois de février et jusqu’à fin avril. Par ailleurs, davantage de ménages ont soumis des demandes d’information à ses services, et le site web dédié à l’inclusion financière a enregistré une augmentation des visites. Sur la question de la reprise économique, le mois d’avril a été marqué par une nouvelle baisse, cependant moins importante que celle de 2020. Le gouverneur de la Banque de France évalue la décrue de l’activité à 6 % depuis 2019. Il précise que Si le différentiel est non négligeable, celui du printemps 2020 a été cinq fois plus élevé. S’agissant de la croissance, il anticipe un rebond de plus de 5 %. ImportantLes dossiers de rachat de crédits pourraient également être plus nombreux. En effet, les ménages qui accumulent les dettes voient ce montage financier comme un moyen d’alléger leurs mensualités et maintenir l’équilibre de leur budget. Rappelons que cette opération consiste à regrouper en un contrat unique les soldes des emprunts en cours. La durée de remboursement de ce contrat est allongée, ce qui permet de réduire le montant des mensualités.