Elle n’en reste pas moins une catastrophe sur le plan humain, mais la pandémie de covid-19 n’a pas été totalement négative pour tous. Bouleversement du mode de consommation, obligation de faire des économies pour certains, possibilité d’épargner pour d’autres, aides gouvernementales… sont autant d’éléments ayant contribué à l’amélioration des finances des ménages au Canada, et dans la même foulée, à la baisse du taux d’endettement. Des dettes moins importantes Les dettes des ménages canadiens étaient constituées en grande partie de crédits à la consommation. Or, avec le confinement, la consommation a logiquement baissé de manière spectaculaire, surtout en ce qui concerne les biens et services jugés non essentiels. Ainsi, au premier trimestre de cette année, pour un dollar de revenu, le Canadien présente une dette moyenne liée aux crédits de 1,72 dollar, soit deux points de base de moins que lors des trois derniers mois de 2020. En renonçant à certains loisirs comme les sorties au cinéma, dans les salles de spectacles ou au restaurant, les ménages ont eu la possibilité d’augmenter leur épargne, laquelle devrait également leur servir de bas de laine dans l’hypothèse où la crise économique venait à s’intensifier. Une épargne plus conséquente ImportantToujours avec le même souci d’anticiper des lendemains difficiles, les ménages canadiens se sont résolus à épargner 13,1 % de leurs revenus. Alors qu’à la fin de l’année dernière, l’argent mis de côté n’en représentait que 11,9 %. Outre la réserve d’argent plus conséquente, les Canadiens sont nombreux à avoir profité du confinement pour agrandir leur patrimoine. Le marché de l’immobilier n’a pas été figé par la crise et de nombreux projets se sont concrétisés. Les placements financiers ont également eu le vent en poupe durant la période trouble. En tout, le patrimoine des ménages au Canada a augmenté de 2 000 milliards de dollars. Un retour à la normale inéluctable Comme la pandémie est amenée à disparaître et qu’un retour à la normale est souhaité, la reprise des habitudes de consommation semble logique. Dès à présent, les ménages ont intérêt à opérer un rachat de crédits puisque le recours au financement bancaire risque de redémarrer en trombe dès que tous les commerces pourront rouvrir. De plus, les autorités vont fermer progressivement le robinet d’aides alors que de nombreux Canadiens victimes de chômage partiel au plus fort de la crise ne sont pas encore assurés de retrouver leur emploi.