Premier producteur mondial de cuivre, Chili se réjouit de l’envolée des cours de cette matière première depuis quelque temps. Porté par la forte demande provenant de la Chine, le prix du cuivre frôle le record historique enregistré en février 2011. Comme 30 % de l’offre sur le marché mondial est fournie par le Chili, cette tendance haussière contribue à booster la croissance de son économie étant donné que l’industrie du cuivre représente 10 % du PIB du pays. Ainsi, selon la banque centrale chilienne et le FMI, la croissance du PIB devrait dépasser les 6 % pour 2021. Ce pays d’Amérique latine pourrait même retrouver ses performances économiques d’avant-crise avant la fin de l’année. Le gouvernement compte ainsi profiter de cette opportunité pour accroître la capacité de production de l’industrie du cuivre et créer plus d’emplois afin de remédier à la progression du niveau de chômage, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans. Des aides ont été mises en place pour soutenir les ménages les plus précaires Le gouvernement chilien a mis en place des aides afin de soutenir les plus précaires et résoudre le problème de chômage qui concerne tout particulièrement les jeunes. Il s’avère néanmoins que ces mesures de soutien sont insuffisantes. Les ménages modestes ne disposent pas de suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins au quotidien. Souvent contraints de s’endetter pour faire face à leurs dépenses obligatoires, ces derniers pourront alléger leurs charges en recourant à un rachat de crédits. Les ventes de cuivre et de lithium devraient être assujetties à une taxe Important Les parlementaires chiliens viennent d’adopter l’application d’une redevance de 3 % sur les ventes de cuivre et de lithium. Ce projet de loi qui devra encore être soumis à l’examen des sénateurs n’enchante pas trop les membres de l’exécutif et les investisseurs. Ceux-ci appréhendent une baisse des investissements en cas de vote définitif du texte. Quoi qu’il en soit, le gouvernement reste confiant quant à la croissance de l’économie cette année, d’autant plus que le taux élevé de vaccination contre le covid-19 (48 % de la population) devrait créer un climat favorable aux investissements.