Selon les dernières statistiques publiées par la Banque centrale marocaine à fin mars 2021, les encours d’emprunts bancaires s’affichent en hausse de 1,9 % sur un mois. En revanche, sur la même période, les créances en souffrance ont reculé, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Encours de crédit en progression sur un mois Après cette hausse de 1,9 % par rapport à fin février, l’encours des crédits a atteint 948,4 milliards de dirhams, soit 17,7 milliards de dirhams de plus qu’en février. Sur un an, le taux de progression atteint 3,3 %. Important Dans le détail, le prêt immobilier a enregistré une légère augmentation entre fin février et fin mars (+0,6 %) et s’établit à 285,1 milliards de dirhams. Un an plus tôt, il s’élevait à 277,8 milliards et a donc crû de 2,6 %. Une hausse similaire est observée dans la catégorie des crédits à la consommation, portant l’encours à 54,87 milliards de dirhams. En revanche, d’une année à l’autre, l’encours a diminué de 3,1 %. La croissance est plus marquée (+0,9 % sur un mois) pour le crédit à l’équipement, qui montre un encours de 179,3 milliards de dirhams. En revanche, un repli de 5,3 % est constaté en comparaison avec les chiffres de 2020. Enfin, à 210 milliards de dirhams, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie ont gagné 1 % par rapport à fin février, contre +8,1 % depuis un an. Le lancement des crédits Damane Relance et Oxygène dans le cadre de la crise du Covid-19 ont largement contribué à cette évolution. Accroissement de la dette pour tous les profils d’emprunteurs Sur un mois et sur un an, l’encours des crédits aux ménages a progressé de 0,7 % et 4,2 % respectivement, et se situait à fin mars à 357,9 milliards de dirhams. Dans le cas des entreprises privées, l’encours a connu une hausse annuelle de 2,9 % à 1,78 milliard de dirhams. Par rapport au mois précédent, 390,4 milliards de dirhams de prêts additionnels ont été souscrits (+0,5 %). Les acteurs du secteur financier ont contracté 11,2 milliards d’emprunts bancaires supplémentaires (+9,7 %) sur un mois (contre +4,5 % en un an), ce qui porte leur encours à fin mars 2021 à 127,3 milliards de dirhams. L’augmentation de l’encours pour le secteur public est plus modeste entre fin février et fin mars (3,3 %) et il a même reculé de 1,2 % sur 12 mois au 31 mars2021. Baisse des impayés pour les ménages et les entreprises Important Depuis fin février 2021, les créances en souffrance se sont amoindries (-1,2 %) à 80,5 milliards de dirhams. En revanche, comparées à leur niveau de fin mars 2020, elles sont plus élevées de 11,9 %, ce qui représente 8,57 milliards de dirhams. Les dettes impayées des particuliers affichent un repli de 1,3 % sur un mois, et tombent à 35,28 milliards de dirhams à fin mars dernier. Cependant, en un an, leur endettement s’est aggravé puisque les créances en souffrance ont progressé de 16,8 %. Beaucoup ont eu recours au rachat de crédits pour alléger leurs mensualités de remboursement et améliorer leur reste à vivre. À l’inverse, les sociétés non financières privées ont vu leurs impayés baisser de 1,2 % entre fin février et fin mars, à 44,55 milliards de dirhams. Mais comme ceux des particuliers, depuis le début de la crise sanitaire, ceux-ci ont augmenté de 8,6 %.