Les dettes des ménages français ne cessent de se creuser. Leur montant s’élève actuellement à 1 360 milliards d’euros. Selon les chiffres de la Banque de France, les encours de prêt immobilier représentent 84 % des créances des Français au 31 janvier 2021, alors que la part de ceux-ci s’est limitée à 68 % en 2001, sur la même période. Ce niveau élevé de l’endettement des ménages s’explique par la flambée des prix de l’immobilier, mais aussi par la faiblesse des taux appliqués par les banques depuis quelques années. D’autre part, les ménages ont également dû revoir à la hausse les sommes qu’ils empruntent du fait de l’augmentation des prix de certains biens mobiliers comme les voitures. En revanche, l’encadrement des prêts à la consommation depuis 2010 a contribué à réduire constamment le nombre de dépôts de dossier de surendettement, en particulier depuis 2015. Pour les mois de janvier et février 2021, les chiffres ont légèrement reculé (-9 %) comparé à l’année dernière sur la même période. Le taux d’endettement excède les 100 % des revenus disponibles bruts Important Le taux d’endettement des Français excède les 100 % des revenus disponibles bruts depuis l’automne dernier. Et, les dettes des ménages sont composées en grande partie de crédits aux logements (84 % des encours). Comme les prix immobiliers ne cessent de grimper ces dernières années, ceux qui souhaitent accéder à la propriété sont contraints d’emprunter plus d’argent pour financer leurs projets. Par ailleurs, la faiblesse des taux a encouragé de nombreux ménages à se lancer, même ceux qui disposent d’un budget assez modeste. Le recours au rachat de crédits leur a permis par ailleurs de gagner en pouvoir d’achat et de profiter de meilleures conditions de prêt. Le crédit renouvelable ne représentait que 8,5 % de l’endettement Grâce à la loi Lagarde qui oblige les établissements bancaires à proposer en parallèle un crédit renouvelable et un prêt personnel aux souscripteurs d’un prêt supérieur à 1 000 euros, le nombre des dossiers de surendettement a diminué constamment ces 6 dernières années. En 2020, ce type de prêt ne représentait que 8,5 % de l’endettement des Français.