Comme un peu partout dans le monde, l’heure est à la relance économique au Maroc. Ainsi, la Bank Al-Maghrib (BAM), la banque centrale du Royaume, a lancé les grandes manœuvres pour soutenir à la fois les ménages, les entreprises et surtout les organismes de crédit. Ces derniers sont en effet appelés à jouer un grand rôle dans la reprise et doivent pouvoir exercer leur métier dans les meilleures conditions. La capacité de financement comme pierre angulaire de la relance L’accompagnement des établissements de crédit contribuera de manière considérable pour relever le Maroc de la crise. Dans cette optique, la Bank Al-Maghrib (BAM) a mis en place une série de mesures et de réformes visant à mieux armer les banques et autres sociétés de microfinances dans le pourvoi de crédits et la constitution de provisions pour les éventuelles pertes de créances. Important La nouvelle règlementation adoptée a, par exemple, permis aux banques de puiser dans leurs réserves de liquidité au cas où les fonds venaient à manquer pour faire face aux nouvelles demandes de financement ou encore de négociations d’un rachat de crédit. Ladite autorisation était valable jusqu’à fin juin 2021. Pour soutenir les TPE qui sont en grande difficulté depuis la crise et qui sont en quête de financement pour relancer leurs activités, la BAM a recommandé aux organismes de crédit de revoir à la baisse leurs exigences pour l’octroi de prêts. Pour ce faire, la banque centrale marocaine a introduit un facteur de soutien prudentiel. Accélérer la digitalisation Elle était déjà pressentie comme représentant l’avenir pour les banques et autres établissements financiers, mais avec la crise sanitaire, la digitalisation a dû être accélérée. Pour suivre le mouvement et encourager l’usage des outils numériques, en l’occurrence pour l’ouverture de comptes bancaires et de paiement, la banque centrale marocaine a procédé à l’assouplissement des conditions d’ouverture des comptes de paiement de niveau 2. Cette mesure devrait surtout bénéficier aux commerçants. De nombreux autres projets de réforme sont actuellement en gestation au sein de la BAM, des changements qui concernent entre autres le financement participatif, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ou encore la loi bancaire au titre du traitement des difficultés des établissements de crédit.