Une hausse globale de l’encours des créances douteuses a été constatée au sein de plusieurs banques du Vieux continent. Une situation qui est essentiellement due aux faiblesses des systèmes de gestion des risques mis en œuvre dans les établissements concernés, d’après la BCE. D’ailleurs, l’institution monétaire a annoncé de nouvelles descentes au sein des sièges pour contrôler le respect des directives sur les NPL. Selon l’explication du conseil de supervision de la Banque centrale européenne, il convient de surveiller de près les risques pris par les banques afin de favoriser le retour à la normale, maintenant que les activités économiques reprennent graduellement. Ces dernières devraient rester vigilantes, car les risques pourraient s’accroître lorsque les aides d’État destinées à soutenir les acteurs économiques vont être supprimées. 455 milliards d’euros de créances douteuses à la fin du premier trimestre Important L’encours global des créances douteuses se chiffre à 455 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2021. Comparé au montant enregistré fin 2020, il a augmenté de 11 milliards d’euros, même si le ratio a régressé de -0,6 % en un an (entre mars 2020 et mars 2021). Pour la BCE, cette donnée constitue un premier signal au niveau macro-économique. D’autre part, le volume des encours de crédit aux entreprises a augmenté sensiblement en un an (+4,5 % par rapport à juin 2020). Et le niveau dépasse de près de 15 % le niveau constaté en 2019 à la même période. À noter qu’une entreprise en difficulté financière peut demander la restructuration de ses dettes. Cette opération s’assimile au rachat de crédits des particuliers et permet à l’entreprise de bénéficier d’un taux plus avantageux et d’étaler le remboursement de ses prêts dans la durée. En recourant à cette solution, l’entreprise ne verse qu’une seule mensualité pour l’ensemble de ses dettes. Le risque de crédit relatif à la crise sanitaire ne s’est pas encore matérialisé Le conseil de supervision de la BCE a précisé que Le risque de crédit relatif à la crise sanitaire ne s’est pas encore matérialisé concrètement. L’institution monétaire européenne appelle ainsi les banques à ne pas relâcher leur vigilance. D’ailleurs, la reprise des inspections aux sièges devrait permettre de remettre les pendules à l’heure.