Si la crise sanitaire a affecté la plupart des secteurs d’activité, elle semble avoir épargné celui du crédit. En effet, les Français ont massivement souscrit des prêts immobiliers et à la consommation. En conséquence, l’endettement des ménages s’envole alors que les véritables conséquences économiques de la pandémie restent méconnues du fait des aides de l’État. Une croissance continue des encours de crédits des particuliers Le dernier rapport de la Banque de France concernant les crédits aux particuliers montre une Croissance continue de l’endettement des ménages. En avril 2021, l’encours total a enregistré une augmentation de 5,3 % sur un an, suivie par +5,4 % en mai et +5,5 % en juin, pour atteindre 1 395 milliards d’euros. Mois après mois sur tout le semestre, son niveau s’est maintenu au-dessus de la barre des 40 milliards, avec une accélération constante. De 40,5 milliards en janvier, le montant des nouvelles souscriptions est passé à 48,5 milliards d’euros en juin. ImportantLes emprunts immobiliers représentent le gros de cette somme avec 25,7 milliards de crédits, suivis par les renégociations de prêts à l’habitat à 17 milliards, les crédits à la consommation ne pesant « que » 5,8 milliards d’euros. Endettement porté principalement par le crédit immobilier Ces statistiques confirment le rôle de moteur des prêts logements sur le marché français des crédits avec un encours cumulé de 1 172 milliards d’euros au 30 juin, contre seulement 192 milliards pour les prêts conso. Les taux d’intérêt très avantageux soutiennent la demande malgré le contexte économique tendu. Début août, le baromètre Crédit Logement/CSA annonçait une Moyenne toutes durées confondues de 1,05 % en juillet 2021. Ces conditions très favorables profitent aussi bien aux aspirants à la propriété qu’aux investisseurs en locatif et aux emprunteurs désireux d’alléger leur dette grâce à une renégociation ou un rachat de crédits. Pour les prochains mois, le mouvement devrait se poursuivre, notamment pour les prêts à l’habitat. Tant que les taux resteront aussi attractifs, les ménages continueront à concrétiser leurs projets. ImportantLa tendance n’est pas sans inquiéter les experts, la situation sanitaire n’étant pas encore maîtrisée. De plus, l’arrêt des aides d’État aux entreprises en septembre va à terme être ressenti durement par les ménages.