La Banque de France estime à 100 milliards d’euros le montant mis de côté par les Français depuis le début de la crise et jusqu’à la fin de 2020. Cette somme colossale dort pour l’instant sur les comptes bancaires et les livrets, bien que les pouvoirs publics souhaitent inciter les ménages à consommer et à investir pour contribuer à la relance économique. Envolée du taux d’épargne depuis 2019 Les 100 milliards d’euros de surplus d’économies des ménages correspondent au montant du plan de relance. Pour le gouvernement, c’est une manne précieuse pour relancer la consommation et doper la croissance économique. Le ministre de l’Économie a promis dans Les Échos qu’ Une augmentation d’impôt est exclue. Par cette mesure, Il encourage les Français à dépenser et à investir dans l’économie. Toutefois, il n’est pas certain que ces derniers soient disposés à prendre un tel risque, par peur d’une perte d’emploi ou d’une nouvelle baisse de revenus dans les prochains mois. Les dernières statistiques de l’Insee montrent une Forte progression du taux d’épargne par rapport au revenu disponible brut depuis 2019. ImportantDe 14,9 %, cet indicateur est passé à 19,7 % pour les trois premiers mois de 2020, avant de grimper à 27,4 % au printemps. Le mouvement est dû principalement à l’envolée de l’épargne financière, notamment le cash placé sur les comptes et les livrets. Les particuliers qui accumulent les dettes sont nombreux à recourir au regroupement de crédit pour alléger le poids de leurs mensualités sur leur budget. L’allongement de la durée de remboursement pour le nouveau prêt consolidé entraîne une baisse du montant des échéances. Un phénomène amorcé avant la crise sanitaire La tendance devrait se maintenir au dernier trimestre. L’Insee a récemment publié son habituel sondage sur la confiance des ménages et celui-ci montre une croissance impressionnante du solde d’opportunité d’épargne. Pour mémoire, cette enquête consiste pour les Français à indiquer si oui ou non, ils estiment que le moment est propice à l’épargne, compte tenu du contexte économique. En soustrayant le pourcentage de réponses négatives au pourcentage de réponses positives, on obtient le solde des opinions. Lors de cette dernière édition, il est de 24, son plus haut niveau depuis 2014. Concrètement, Important62 % des sondés jugent la conjoncture opportune pour mettre de l’argent de côté, Quand 38 % l’estiment défavorable. Selon les économistes, La montée du taux d’épargne date d’avant le confinement. Au cours de la décennie écoulée, la précarité a augmenté, de même que les incertitudes, mais le ralentissement de l’activité entre mars et mai 2020 a accéléré le phénomène. Ils préviennent en outre que La mobilisation de l’épargne forcée sera complexe, même si l’exécutif mise énormément dessus pour la relance.