Les prix des logements dans l’ancien n’ont cessé de flamber ces quatre dernières années. Entre 2016 et 2020, une augmentation de +14 % a été observée, en particulier dans les grandes agglomérations comme Paris, Bordeaux et Lyon. Dans son analyse, l’économiste et également président du cabinet ACDEFI, Marc Touati, anticipe une explosion de l’offre immobilière au cours des deux prochaines années. Une situation qui pourrait aboutir à un effondrement de -20 % des prix en 2022. Selon son explication, l‘envolée des prix de l’immobilier et le resserrement des conditions de prêt entraîneraient une contraction de la demande. D’autant plus que de nombreux ménages subissent les répercussions économiques de la crise sanitaire alors que leur taux d’endettement est déjà très élevé (+101,5 % des revenus disponibles). Les encours des prêts pour le logement représentent 82 % des revenus des Français Avec un taux d’endettement qui dépasse le 100 %, les Français ont des difficultés à contracter de nouveaux prêts, notamment pour des projets immobiliers. D’ailleurs, avec le resserrement des conditions d’octroi, la seule option disponible est de procéder à un rachat de crédits afin de pouvoir profiter de la faiblesse actuelle des taux immobiliers. Représentant 82 % des revenus des ménages, les encours des prêts pour le logement pèsent lourdement sur leur budget. Important D’après l’expert économique, la demande s’amenuiserait au fil des mois du fait des prix exorbitants des logements et de la difficulté des ménages aux revenus modestes à accéder à un financement bancaire. Sans compter que la récession économique va contraindre un certain nombre de propriétaires et d’investisseurs à céder leurs biens afin de pouvoir rembourser leurs emprunts. Le marché enregistrera de ce fait une hausse significative de l’offre dans l’ancien dans les deux prochaines années, notamment dans les grandes villes. Faible vitalité du marché de l’immobilier tertiaire La crise sanitaire a fait évoluer le mode d’organisation et de fonctionnement de nombreux entreprises et professionnels. Le télétravail et les ventes en ligne se sont généralisés, entraînant une baisse de la demande locative sur le marché de l’immobilier tertiaire. Ce phénomène obligerait les investisseurs à vendre leurs biens afin de pouvoir récupérer leur argent et payer leurs dettes.