Contraints de limiter leur consommation pendant le confinement, les Français en ont profité pour mettre de l’argent de côté. Même après la reprise des activités mi-mai, le niveau de l’épargne a continué de progresser pour atteindre environ 80 milliards d’euros à la fin du mois de juillet. Pour la majorité des ménages, cette épargne a servi à rembourser une partie des crédits en cours. Malheureusement, tout le monde n’a pas pu réaliser des économies au cours de cette période. Les ménages les plus pauvres (20 % des foyers en France) ont même été obligés de contracter de nouveaux crédits afin de pouvoir subvenir à leurs besoins. La consommation des ménages demeure faible Après une reprise de courte durée pendant l’été, la consommation des ménages a de nouveau chuté. Si les plus riches ne peuvent pas dépenser leur argent dans les loisirs et les voyages du fait des mesures de restriction sanitaires, les ménages les plus pauvres peinent à faire face à leurs dépenses quotidiennes. Pour ces derniers, les revenus ont été fortement impactés par les effets de la crise et ils rencontrent aujourd’hui des difficultés pour rembourser leurs dettes. Grâce aux mesures de soutien instaurées par l’État à la sortie du confinement, les dépenses de consommation des ménages ont rebondi momentanément. Ce constat ressort d’une étude sur les comportements de consommation et d’épargne des Français entre le second et le troisième trimestre 2020. Menée par le Conseil d’analyse économique (CAE), celle-ci s’est appuyée sur les données des cartes bancaires d’un échantillon de ménages. ImportantSelon les recommandations de cet organisme, les ménages les plus pauvres et les plus endettés ont besoin de soutien financier pour s’en sortir. En attendant, ils peuvent toujours alléger leurs charges et réduire leur taux d’endettement en négociant un rachat de crédits. Environ 50 milliards d’euros épargnés par les plus fortunés Les Français les plus fortunés ont pu se constituer une épargne d’environ 50 milliards d’euros depuis la mi-mars, d’après les estimations du CAE. La Banque de France de son côté évalue à 80 milliards d’euros l’économie réalisée entre mars et juillet. Cette institution prévoit que le montant pourrait atteindre 100 milliards d’euros d’ici décembre 2020.