L’heure est au bilan pour les commissions départementales du surendettement. Pour l’exercice 2019, à l’image de l’ensemble du pays, le Tarn affiche une diminution du nombre de dossiers. Par ailleurs, les ménages ayant déjà bénéficié de la procédure par le passé sont moins nombreux à avoir soumis une nouvelle demande. Recul du surendettement et des « rechutes » sur un an Le bilan d’activité de la commission départementale de surendettement du Tarn montre une baisse de 9,4 % du nombre de dossiers déposés en 2019. 865 demandes ont ainsi été reçues, un chiffre supérieur à la moyenne de la région Occitanie, mais légèrement inférieur à la moyenne nationale. En 2018, le repli avait été plus marqué, à -12,6 %. Michaela Bott gère depuis l’année dernière l’unique « Point conseil budget » (PCB) du département, hébergé par l’Union départementale des associations familiales (UDAF). Pour elle, l’évolution la plus évidente est le recul du nombre de dossiers soumis par des familles ayant déjà fait l’objet d’un redressement (-43,6 %) . Ce phénomène s’expliquerait par un accompagnement simplifié après un premier suivi. Michaele Bott Diminution des crédits à la consommation sous la pression de la réglementation Cette professionnelle de l’économie familiale souligne également l’impact positif de la loi Hamon de 2014, qui a notamment durci les règles relatives à la distribution de prêts renouvelables. Important Pour preuve, la proportion de crédits à la consommation sur la dette totale des Tarnais surendettés est passée de 33 % à 30,8 % entre 2018 et 2019. De plus, 33 % des dossiers ne comprennent pas de prêt conso. Il reste que plus d’un foyer sur deux en grande difficulté financière n’a pas les moyens de rembourser ses dettes liées aux dépenses indispensables. La commission départementale souligne par conséquent l’importance de concentrer davantage la procédure sur les populations en situation de précarité sociale. Demander rapidement de l’aide, la solution pour redresser sa situation financière Michaele Bott déplore la réticence des consommateurs à approcher la commission du fait du manque d’information concernant le fonctionnement du système . Michaele Bott Ces derniers redoutent notamment le retrait de tous les outils de paiement bancaire classiques en leur possession et l’impossibilité de souscrire de nouveaux prêts. Cette experte les encourage au contraire à cesser d’accumuler les emprunts, aggravant ainsi leur situation. D’autres recourent au rachat de crédits pour alléger le poids de leurs mensualités sur leurs revenus, mais l’allongement de la durée de remboursement majore le coût total à payer. Aussi, il est préférable de se faire aider sans attendre afin d’augmenter ses chances de se remettre sur les rails. Selon Michaele Bott, après avoir assaini leurs finances, certains ménages ont même pu concrétiser leur projet d’achat de leur résidence principale . Michaele Bott