Alors que les économistes se réjouissaient d’une reprise de la consommation en France, celle-ci a connu un nouveau ralentissement en ce début d’année. Presque tous les biens de consommation sont concernés, du textile à la voiture, en passant par les biens d’équipement. Pourtant, les ménages voient encore leur pouvoir d’achat s’améliorer. Une situation contradictoire Fin 2018, les Gilets jaunes ont battu le pavé pour crier haut et fort leur mécontentement contre la cherté de la vie. Craignant une paralysie de l’économie, le gouvernement a lancé plusieurs mesures qui ont porté leurs fruits. Par le biais d’allègements fiscaux, l'exécutif est parvenu à augmenter le revenu brut des ménages. Au cours des 3 derniers mois de l’année 2019, la hausse constatée a été de +0,9 %. Mais l’impression de baisse a modifié les comportements. Plutôt que de profiter du surplus de pouvoir d’achat qui leur est attribué, beaucoup font preuve de prudence et privilégient l’épargne. La consommation, véritable moteur de l’économie, peine donc à redémarrer. Ce phénomène est d’autant plus prononcé en ce début d’année. Important Le volume de la consommation a accusé un repli de -1,1 % par rapport à 2019 à la même période. Même pour les achats de biens courants comme l’habillement, les Français se montrent plus économes (un recul de -1,2 % a été enregistré). Le pessimisme gagne du terrain Selon l’enquête de l’Insee, La situation ne présente aucun signe d’amélioration, les ménages étant de plus en plus inquiets pour leur situation financière future. Au lieu de se remettre à dépenser, les Français préfèrent réduire leur niveau d’endettement, profiter des taux encore bas pour négocier un regroupement de crédit et bénéficier de meilleures conditions de remboursement. De plus, un nouveau facteur est dernièrement entré en jeu, justifiant un peu plus les inquiétudes des ménages qui, cette fois, sont partagées par les pouvoirs publics. En plus de causer une crise sanitaire d’envergure internationale, le coronavirus est en train de paralyser l’économie et fait même vaciller les places boursières mondiales.