Comme sur l’ensemble du territoire, le surendettement a nettement reculé en 2019 dans le département de la Bigorre, en région Occitanie. De 559 en 2018, le nombre de dossiers déposés auprès de la commission de la Banque de France est passé à 495 en 2019. Les demandes émanant de particuliers ayant déjà bénéficié de la procédure a également diminué de 3 points sur la période. Surendettement en repli malgré la hausse de la dette immobilière Philippe Bigot, nouveau directeur départemental de la commission bigourdane, confirme que Pour la deuxième année consécutive, le surendettement est en net recul. Philippe Bigot. En effet, le nombre de ménages en grande difficulté financière et incapables d’honorer leurs mensualités de remboursement avait déjà diminué de 15 % entre 2017 et 2018. L’an dernier, une nouvelle décrue de 11,4 % par rapport à 2018 a été observée. L’analyse des dossiers reçus montre une proportion très élevée de personnes seules sans enfants à charge. Par ailleurs, en comparaison avec le reste du pays, les particuliers de moins de 35 et plus de 65 ans sont les plus durement touchés. D’ailleurs, les membres de la commission constatent une présence de plus en plus forte des retraités. L’endettement global s’élève à 22,4 millions d’euros, pour une médiane à 14 569 euros, contre 18 190 euros en 2018. Sa composition a totalement changé depuis les années 1990. Entre 2010 et 2019, la part des prêts à la consommation est tombée à 35 % grâce à un encadrement plus sévère de cette catégorie de crédits. En parallèle, la commission révèle que Les dettes immobilières représentent désormais 38 % du montant total. Dans 14 % des dossiers comprenant un emprunt à l’habitat, le capital restant dû dépasse 100 000 euros. Une seconde chance effaçant les fractures de la vie En 2019, dans plus de 3 cas sur 4, la commission déclare avoir trouvé une « solution durable », permettant aux ménages de se sortir de situations parfois extrêmes. Important 42,3 % des demandeurs ont obtenu une procédure de rétablissement personnel impliquant ou non la cession de certains de leurs biens. L’année précédente, ce pourcentage s’élevait à 48,3 %. Bien que les dettes de ces particuliers soient totalement effacées, ils restent « fichés FICP », ce qui les prive de la possibilité de souscrire de nouveaux prêts pendant 5 ans. Afin de maintenir cette dynamique positive, des actions préventives sont mises en place par la Banque de France en partenariat avec des associations familiales et de consommateurs, ainsi que d’autres organismes. Un premier Point Conseil Budget a ainsi ouvert en fin 2019 pour aider les ménages à mieux gérer leur budget. L’institution projette en outre de former 80 travailleurs sociaux concernant les démarches afin d’accélérer la saisine de la commission et éviter d’arriver à une situation dramatique. Important Le rachat de crédits permet également, pour certains, de ne pas tomber dans la spirale du surendettement. Les soldes des emprunts en cours sont regroupés dans un nouveau contrat à la durée de remboursement allongée, ce qui réduit le montant des échéances mensuelles, laissant à la famille un reste à vivre plus acceptable. Il faut cependant prévoir en contrepartie une majoration du coût total du prêt regroupé. Enfin, celui-ci étant rattaché à un seul prélèvement chaque mois, la gestion des finances du foyer est plus simple.