Comme tout le monde le sait, depuis mi-mars, toutes les entreprises en France (ou presque) sont à l’arrêt. Le chômage partiel concerne la quasi-totalité des salariés. Avec la baisse de revenus que celui-ci entraîne, fatalement, les projets immobiliers sont en suspens pour bon nombre de travailleurs, en particulier ceux qui ne disposent pas de patrimoine pouvant servir d’apport personnel. Les prix ne vont pas fléchir Depuis le début du confinement, le prix de l’immobilier a, certes, ralenti sa hausse, mais les spécialistes doutent sérieusement qu’une baisse puisse avoir lieu. Quand bien même ce serait le cas, elle ne sera pas pérenne. Une fois que le « déconfinement » entrera en vigueur, la priorité sera ailleurs pour les ménages français. Ceux qui ont perdu leur travail devront se remettre à trouver un nouvel emploi. Ceux qui ont la chance de reprendre vont d’abord assainir leurs finances et peut-être même placer de l’argent de côté. Cette absence d’offre, couplée à la volonté des banques à prioriser les prêts aux entreprises, peut faire baisser les prix. Important Mais l’immobilier est un secteur solide et, dès lors que la situation retrouvera un semblant de normalité, les prix repartiront à la hausse. Le plus inquiétant, selon les analystes, C’est que même si les conditions d’emprunt restent aussi favorables qu’elles l’ont été l’année dernière, un nombre important de ménages se sont retrouvés exclus du marché ; la raison première étant une capacité d’emprunt insuffisante. Les ménages qui remboursent actuellement un prêt seraient également bien inspirés de négocier un rachat de crédits le plus rapidement possible. Le coronavirus et le confinement ont considérablement rogné sur leurs revenus qu’ils risquent d’avoir de grandes difficultés à faire face aux remboursements. Des conditions différentes, en fonction du patrimoine et de la ville de résidence En toute logique, la crise sanitaire aura des conséquences plus lourdes pour ceux qui ne disposent pas encore d’un patrimoine important. Important En matière de projet immobilier, les primo-accédants ne disposant pas d’apport personnel pour étayer leur demande de prêt partent avec un grand handicap. Et le confinement ne va pas améliorer leur situation, surtout s’ils ont été frappés d’inactivité pendant la période. Toujours selon les observateurs, La crise actuelle pourrait faire ressortir des inégalités flagrantes entre les habitants des différentes villes de France. Ceux qui ont élu domicile dans une ville où une activité prédomine – Toulouse et son industrie aéronautique, par exemple – vont avoir plus de mal que ceux qui habitent dans une ville où tous les secteurs sont massivement représentés (la région parisienne, en l’occurrence).