La crise du Covid-19 et ses répercussions économiques, liées notamment au confinement, affectent le moral des Français. En difficulté, les entreprises ont dû mettre 10,8 millions de salariés en chômage partiel. S’y ajoutent les travailleurs indépendants qui ne peuvent pas exercer normalement leur activité. Les locataires ou candidats à la location sont particulièrement inquiets. Crainte d’une dégradation du niveau de vie et du pouvoir d’achat Selon une récente étude réalisée conjointement par la plateforme Se Loger et l’Observatoire du Moral Immobilier (OMI), « près d’un locataire sur cinq (18 %) craint de ne plus avoir les moyens de payer son loyer, faute de revenus suffisants ». La situation alerte également les propriétaires, plus d’un tiers de ceux interrogés disant « redouter des retards de règlement de leurs locataires ». Outre la question du logement, d’autres dépenses pourraient ne plus être couvertes. Plus de la moitié des locataires (55 %) anticipent en effet une dégradation de leur niveau de vie au cours des 6 prochains mois, Alors que seuls 31 % s’attendaient à un recul lors de l’édition de février. 15 % des sondés espèrent une amélioration, tandis que 12 % misent sur la stabilité. En toute logique, sur la question du pouvoir d’achat aussi, les locataires se montrent pessimistes. Une diminution brutale préoccupe 11 % d’entre eux, quand 20 % pensent à un mouvement plus progressif. Là encore, le pourcentage de répondants qui croient à une possible progression est faible (12 %), mais ceux qui tablent sur un statu quo sont plus nombreux (45 %). Des difficultés qui ne freinent pas les projets locatifs Pour faire face aux répercussions économiques de la crise, la majorité des locataires jouent la carte de la prudence. Important Pendant les quelques semaines de confinement, 70 % d’entre eux ont mis de l’argent de côté. D’autres ont eu recours, ou envisagent d’avoir recours au rachat de crédits. Cette opération permet d’alléger le poids des mensualités lorsque les emprunts s’accumulent. L’extension de la durée de remboursement entraine toutefois une majoration du coût total des financements regroupés, et doit donc être prise en compte pour éviter une incapacité de paiement à court terme. Malgré les freins, 57 % des Français qui avaient un projet locatif se disent « prêts à le concrétiser à la faveur du déconfinement », tandis que 6 % le reportent d’une année. Pourtant, 32 % des sondés anticipent une hausse des loyers dans les six mois, hausse qui resterait néanmoins inférieure à 10 %. Pour 21 % en revanche, une baisse est plus probable, à un taux de 10 % à 15 % selon 3 personnes sur 10 ayant participé à l’étude.