Les victimes de la pandémie de covid-19 se multiplient, sur le plan sanitaire, mais également sur le plan financier. À New York, ce sont les locataires qui ont lancé leur cri de détresse. Ils disent être en incapacité totale d’assumer leur loyer à cause de l’arrêt de leur activité. Les petits propriétaires se tournent vers les autorités publiques pour trouver une solution. Le loyer, la goutte d’eau qui fait déborder la vase Crise sanitaire et crise économique vont très souvent de pair. Si les conséquences à long terme de la pandémie de Covid-19 demeurent un mystère, ses retombées immédiates se font déjà ressentir ; en particulier chez les ménages modestes victimes de chômage partiel depuis le début du confinement. La baisse de revenus se fait d’autant plus ressentir chez les habitants de New York, la Grosse Pomme étant connue comme l’une des villes des États-Unis la plus chère en matière de location. Important Avec le confinement, les ménages ne parviennent plus à payer leur loyer, lequel représente 30 % de leurs revenus, soit le poste le plus budgétivore. Habituellement, le 1er mai est le jour où les locataires new-yorkais s’en acquittent. Mais cette année, bon nombre d’entre eux ont décidé de ne pas honorer leur engagement, faute de trésorerie. Les dispositions prises avant le confinement pour se constituer des provisions ont déjà bien entamé leurs économies. En plus du loyer, les New-yorkais ont dû s’endetter lourdement pour s’acheter des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité. Il leur sera sans doute utile de négocier un regroupement de crédit pour alléger le remboursement d’une dette devenue trop importante. Une grève qui va ruiner les « petits » propriétaires Les bailleurs classiques, c’est-à-dire ceux qui n’ont généralement qu’un bien à mettre en location, s’inquiètent de l’évolution de la situation. Comme il s’agit de leur principale source de revenus, en être privés maintenant risque de rendre leurs lendemains très difficiles, surtout que personne ne peut prédire, à l’heure actuelle, quand le confinement prendra fin. Bien plus exposés que les grosses sociétés immobilières, les bailleurs classiques en arrivent aujourd’hui à solliciter l’aide de l’État. Mais pour que l’aide apportée soit la plus efficace possible, il faut qu’elle soit dirigée, justement, vers les ménages modestes ; par exemple, en accélérant le versement des allocations-chômage. Ainsi, ces derniers pourraient continuer à payer leur loyer et tout le monde en sortirait gagnant.