Le confinement a fait naître des besoins, mais également des rêves chez les Français. Mais nul n’est sans savoir qu’entre rêve et réalité, il y a tout un monde. Par exemple, la quête de maison avec un jardin, à la sortie de la ville, est un rêve récurrent pour beaucoup, mais est-ce que sa réalisation est du domaine du raisonnable ? L’exode urbain, pure utopie ! Au vu du nombre de demandes reçues par les agences immobilières concernant des maisons à la campagne ou en périphérie des grandes métropoles, il serait tentant de croire que les citadins vont effectivement déserter progressivement les grandes villes pour s’établir en zone rurale. Certes, l’intention est réelle, mais sa réalisation parait néanmoins fortement improbable. Plusieurs facteurs font que ce désir de verdures va rester au stade d’un doux rêve. Un des premiers facteurs qui font que ce type de projet demeure déraisonnable pour beaucoup, le côté financier. Important Ce confinement a rogné de manière significative le revenu des ménages. Alors certes, ils en ont profité pour faire quelques économies, mais à l’heure du déconfinement, leur avenir professionnel reste incertain. En effet, les entreprises aussi accusent le coup avec ces deux mois d’arrêt. Pour se relancer, il n’est pas sûr qu’elles puissent réembaucher la totalité de leurs employés. Si ces derniers ont pu recourir au télétravail pendant le confinement, leur poste au sein de l’entreprise est loin d’être garanti. Justement, au sujet du télétravail, bon nombre de travailleurs s’appuient là-dessus pour pouvoir faire un trait sur leur vie de citadin. Mais rien n’est moins sûr, puisqu’il parait difficile de croire que les entreprises bouleversent toute leur organisation de manière définitive, surtout si elles n’y sont plus contraintes. Les commodités des grandes villes Pourquoi bon nombre de ruraux ont-ils fait, jadis, le sacrifice de tout quitter pour un petit appartement et un travail dans une grande ville ? Parce que celle-ci offre des commodités que les petites agglomérations ne sont pas encore en mesure de fournir. Les établissements scolaires, les grands hôpitaux, les commerces… Ce sont autant de privilèges auxquels le citadin aura du mal à renoncer. Pour le moment, son choix de s’établir à la campagne est motivé par le traumatisme engendré par le confinement. Mais tôt ou tard, il devra se rendre à l’évidence et faire une croix à son projet. Plutôt que de rêver à une cadre de vie qui semble réservée à une certaine élite, le citadin doit faire en sorte que sa vie reparte sur de bons rails. Pour commencer, il devra chercher un moyen d’éponger ses dettes. La baisse de ses revenus le conduira surement à négocier un rachat de crédits, par exemple. Bref, pendant le confinement, il a été permis de rêver, mais le retour à la normale implique que tous les aspects de la vie d’avant, agréables comme déplaisants, soient retrouvées.